À Bastia, un immeuble du boulevard Gaudin a dû être évacué ce samedi. La sécurité de sa trentaine d'habitants n'était plus assurée depuis qu'un mur porteur du premier étage a été détruit. Tout l'édifice est endommagé.
Au mois de novembre dernier, Sandra voit apparaître des fissures sur les murs de son appartement. Elle vit dans un immeuble du boulevard Gaudin à Bastia Avec son compagnon et ses deux enfants. Il y a trois jours, elle reçoit un courrier. « On l’a reçu mercredi et il nous dit que l’on doit partir samedi », indique-t-elle.
Le syndic leur demande de quitter les lieux, pour des raisons de sécurité. Problème, ils n'ont pas la possibilité de se reloger par leurs propres moyens. « On va sortir aujourd’hui et on va être relogé dans un bungalow à la Marana. C’est un peu difficile avec les enfants, mais on va s’arranger », explique Sandra.
Mur porteur détruit
« Pour les habitants soit ils sont relogés par leurs propres moyens chez des proches, soit un copropriétaire, pour les locataires, vont reloger les habitants. En cas de défaillance du propriétaire, c’est la mairie qui se substitue. En l’état actuel, nous relogeons trois familles », précise Natalia Vecchioli
Directrice des affaires juridiques et réglementaires à la mairie de Bastia.
Des fissures sont présentes dans plusieurs logements de l'immeuble. La cause : des travaux effectués au mois de novembre, dans un appartement du premier étage. Impossible de se rendre à l'intérieur du bien. Son propriétaire, qui est gérant d'un hôtel de Bastia, ne souhaite pas s'exprimer publiquement, mais il reconnaît avoir fait détruire un mur porteur.
« Des erreurs tout le monde peut en faire »
Marianne et Patrick habitent juste à côté de cet appartement. « Des erreurs, tout le monde peut en faire. Le tout, c’est que les travaux soient effectués rapidement et qu’on puisse rentrer chez nous. Sinon, il y a des choses quand même bien plus graves », estime Marianne.
Les travaux de réparation doivent débuter lundi. Un nouveau mur porteur va venir remplacer l'ancien. Si le chantier se déroule sans difficulté, les habitants pourraient rentrer chez eux d'ici à trois semaines.