Ce samedi 17 juin, des dizaines de motards en colère ont manifesté à Bastia contre l’instauration d’un contrôle technique pour les deux-roues motorisés. Le 1er juin dernier, le Conseil d’Etat a donné au gouvernement deux mois pour prendre l’arrêté mettant en place ces contrôles.
« Une pompe à fric ». C’est en ces termes que Cyril, membre de la fédération française des motards en colère de Corse décrit le contrôle technique pour les deux-roues motorisés.
Depuis le 1er juin, et une décision du Conseil d'État, le gouvernement a deux mois pour un arrêté afin de rendre ces contrôles obligatoires. Une façon de conformer la France à une obligation européenne en la matière.
« On peut le faire en 10 minutes chez nous »
Une mesure jugée inutile pour la FFMC de Corse. « Tout motard qui se respecte, jette un coup d’œil avant de partir, les plaquettes, c’est facile à voir, les pneus n’en parlons pas. Tous les organes de sécurité qui vont être contrôlés et pour lesquels on va payer un organisme pour le faire, on peut nous le faire en 10 minutes chez nous. On reprend le système qui avait été imposé pour les automobilistes. Pour les automobilistes, il y avait 15 % des accidentés qui étaient liés à une défaillance mécanique, à 15 %, c’est compréhensible qu’ils mettent un contrôle technique. Nous, on est à 0.3 % », estime Cyril.
Pour rappel, en août 2021, un décret avait prévu le début du contrôle technique en janvier 2023 pour les véhicules immatriculés avant 2016. Mais sur demande du président de la République, le gouvernement avait finalement indiqué qu'il ne l'appliquerait pas, car "ce n’ (était) pas le moment d'embêter les Français", selon les propos d’un conseiller de l'exécutif.