Le mois dernier, des balcons de deux immeubles sont tombés sur la chaussée à Bastia. La chute d’un bloc de béton a blessé une femme. Dans la ville, certaines bâtisses anciennes sont en grande souffrance. Le point sur la situation.
Il y a dix jours, à Bastia, la chute d’un morceau de balcon a blessé une passante. La municipalité a pris un arrêté de péril, les piétons ont interdiction d’emprunter le trottoir se trouvant sous l’immeuble.
Même cas de figure place du marché. Le dessous d’un balcon qui est en cause. Dans ce cas, il n’y a pas eu de victime. Les deux immeubles endommagés ne présentaient pourtant pas de signes de danger imminent.
À la mairie de Bastia, Jérôme Terrier suit ces dossiers. L’état du bâti ancien en grande souffrance fait l’objet d’une réunion mensuelle. « On a organisé les services autour d’un suivi des procédures d’immeubles menaçant ruine et des suivis de procédures de péril imminent et ordinaire autour de ces immeubles. Depuis juin 2017, nous avons eu une vingtaine de signalements et 11 procédures de péril engagées », explique-t-il.
500 immeubles surveillés
L’ensemble des quelque 500 immeubles du centre ancien est surveillé. Pour certaines bâtisses, il y a un suivi année après année. L’une d’elles est contrôlée depuis plus de 15 ans. « On a eu plusieurs fois des chutes de matériaux sur la voie. Le fait d’inciter la copropriété aux travers de moyens financiers a permis d’éviter de basculer sur du péril et de sortir cet immeuble de sa dégradation sans passer par la case de l’arrêté de péril », indique Véronique VanCoillie, chargée de mission à la réhabilitation du centre ancien à la Mairie de Bastia.
Actuellement, des travaux sont réalisés sur une dizaine d’immeubles anciens du centre-ville. Une centaine en nécessiterait au titre de la propriété dégradée. Mais les dossiers sont complexes et beaucoup de facteurs comme le coût, l’indivision ou les copropriétés non organisées, les ralentissent encore plus.