Ce mardi 18 juin, l'ancienne présidente de l'office public de l'habitat de Corse a été reconnue coupable de tentative d'atteinte à la sincérité du scrutin des élections municipales 2020 à Bastia. Fabienne Giovannini a notamment été condamnée à un an d'inéligibilité.
Fabienne Giovannini a été condamnée, ce mardi 18 juin, à un an d'inéligibilité et 2.000 euros d'amende dont 1.500 euros avec sursis par le tribunal correctionnel de Bastia.
L'ancienne présidente de l'office public de l'habitat de Corse a été reconnue coupable de tentative d'atteinte à la sincérité du scrutin des élection municipales de Bastia en 2020. Ainsi, le tribunal n'a pas totalement suivi les réquisitions du ministère public qui avait demandé, lors de l'audience qui s'est tenue le 21 mai dernier, une peine de trois ans d'inéligibilité.
Des courriers envoyés durant la campagne électorale
Au centre de l'affaire, des courriers envoyés aux locataires des logements sociaux des quartiers Sud de la ville, les 9 et 15 juin, alors que la campagne bastiaise pour le second tour bat son plein. Des lettres émanant de l'OPHC et dans lesquelles sont vantés les mérites et réussites du plan de rénovation des HLM voté par la Collectivité de Corse.
Mais aussitôt dévoilés, les documents créent la polémique. La raison : ils sont signés par Fabienne Giovannini, fidèle de longue date du parti Femu a Corsica et proche de Gilles Simeoni, lui-même président du Conseil exécutif de Corse... Et accessoirement candidat en 7e position sur la liste du maire sortant Pierre Savelli. Une manœuvre électoraliste pour la liste d'opposition Unione Per Bastia [conduite par Jean-Sébastien de Casalta, et réunissant notamment Jean Zuccarelli et Jean-Martin Mondoloni].
À la sortie du tribunal, Fabienne Giovannini a simplement déclaré qu'elle "se battait pour son honneur". Pour l'heure, elle ne sait pas si elle fera appel de cette condamnation.