Les Bastiais décrochent un succès précieux grâce au but de Floyd Ayité en fin de match (84e), qui leur permet de grimper à la 12e position, avec une avance de six points sur la zone de relégation.
Le SC Bastia a surpris Saint-Etienne (1-0) samedi à Furiani lors de la 35e journée de Ligue 1. Les Bastiais ont décroché un succès précieux grâce au but de Floyd Ayité enfin de match (84e), qui leur permet de grimper à la 12e position, avec une avancede six points sur la zone de relégation.
Vêtus de noir afin de commémorer le vingt-troisième anniversaire de la catastrophe de Furiani, le 5 mai 1992, ce sont les Bastiais qui avaient la première occasion chaude du match, Danic voyant son ballon piqué pour lober Ruffier passer à quelques centimètres à côté du poteau gauche (3e).
Saint-Etienne, qui n'a cadré aucun tir en première période, a eu du mal à rentrer dans le match face au pressing corse. Les Bastiais passaient d'ailleurs à deux doigts d'ouvrir le score quand, bien servi par Ayité, Kamano a mis une tête très puissante, repoussée d'une belle parade par Ruffier 27e).
Les joueurs du Forez finissaient par se procurer une première belle occasion sur une frappe lointaine de N'Guemo, qui frôlait le poteau droit d'Areola (38e), avant d'appuyer sur l'accélérateur par l'intermédiaire de N'Guémo au retour des vestiaires, qui mettait à contribution Areola sur une frappe à bout portant.
Mais les Bastiais répondaient eux aussi en haussant le rythme. Sur coup de pied arrêté, coup sur coup, ils échouaient à nouveau, d'abord avec une reprise de Brandao déviée sur la ligne par Clément après un premier corner, puis avec un tir d'Ayité repoussé sur la ligne par Ruffier sur un deuxième coup de pied de coin (72e).
Dans ce match de belle facture avec deux équipes cherchant la victoire, la domination corse allait finalement payer: voyant un ballon flottant hors de la surface stéphanoise, Ayité décochait une frappe à ras de terre imparable (83e)Les Corses n'ont ensuite pas relâché la pression pour aller conquérir une victoire qui leur assure quasiment le maintien.
Les quelques stéfanois présents dans la tribune sont sortis sous les applaudissements des bastiais. La Préfecture de Haute-Corse avait décidé mardi dernier d'interdire le déplacement de supporters pour le match entre le SC Bastia et l'ASSE.
Ligue 1 - Bastia - Saint-Etienne: déclarations
Ghislain Printant (entraîneur du SC Bastia): "C'est bien d'arriver à quarante-trois points. Au-delà de ça, je suis très fier de notre production face à cette équipe solide de Saint-Etienne. Il fallait de la patience, mais se procurer autant d'occasions avec notre contenu, face à cette équipe qui cherche l'Europe, montre nos progrès. J'avais demandé à mes garçons de s'enlever tous leurs complexes car on était à deux points de Saint-Etienne sur les matches retour. Désormais, nous sommes un point devant cette équipe du haut de tableau, ce qui couronne nos progrès. Même avec un 0-0 j'aurais tenu ce discours. Nous avons été supérieurs à Saint-Etienne dans beaucoup de domaines, ce qui n'était pas facile. La manière fait que c'est une très belle réponse que nous avons pu donner à des milliers de gens. J'espère qu'un jour on s'arrêtera de parler du contexte de Bastia, mais plutôt de son équipe et de sa qualité de jeu. C'était le match le plus abouti de la saison. Nous n'avons jamais perdu le fil, nous avons été généreux et très précis dans la récupération du ballon. Mais il ne faut pas s'enflammer car nous avons encore des points à aller chercher pour finir le plus correctement possible. On peut tirer un grand coup de chapeau aux joueurs".
Christophe Galtier (entraîneur de Saint-Etienne): "Bastia mérite sa victoire, ils auraient pu l'emporter beaucoup plus tôt. C'était un match important pour eux. Peut-être que pour nous ce ne l'était pas. Il aurait fallu deux miracles: que l'on marque un but et que l'on n'en encaisse pas vu notre prestation ce soir. On peut remercier Ruffier. Nous ne pouvions espérer, par ce miracle, qu'un match nul. Nous avons manqué de caractère, de détermination, nous avons subi les évènements. Le point fort que nous avions, cette force mentale, était en train de lentement glisser derrière la fatigue, les suspendus, le nombre de matches joués. Mais aujourd'hui, je constate que l'équipe n'est plus l'intérêt principal de ce vestiaire et que chacun pense à sa gueule et à son nombril. Si cela continue, nous allons gâcher la saison que nous faisions, car à ce rythme-là, nous sommes à soixante
points et nous finirons à soixante points. Les états d'âme, en général c'est à partir du 24 mai, après le dernier match du championnat, pas maintenant. Notre force a toujours été le collectif et l'état d'esprit, et nous les perdons. On joue comme on s'entraîne".
