Prison ferme pour le gérant, lourdes amendes et sursis pour les hommes impliqués dans le projet immobilier Agula Marina

Dans cette affaire au préjudice estimé à environ 2 millions d'euros, quatre personnes ont été condamnées ce mercredi 2 juin. La cour d'appel de Bastia a notamment infligé une peine de quatre ans de prison, dont deux avec sursis, à celui qui est considéré comme la "tête pensante".

Agula Marina, c'est le nom de cette promotion immobilière de 39 appartements qui devait voir le jour à Albitreccia (Corse-du-Sud). Des immeubles vendus sur plans en 2013 mais dont le chantier n'est jamais arrivé à terme. Suspectés d'escroquerie, quatre protagonistes du dossier passaient à nouveau devant les juges ce mercredi 2 juin, pour leur procès en appel.

Prison ferme pour la "tête pensante"

 Marc Astolfi, présenté comme la "tête pensante du système", gérant de la SCI Agula Marina, écope de quatre ans de prison dont deux avec sursis et 50 000 euros d'amende. Il écope également d'une interdiction d'activité commerciale à titre définitif et de détention d'arme pendant cinq ans. En première instance il avait été condamné aux mêmes peines, seule la durée du sursis évolue. Elle passe de un an en première instance à deux ans. 

L'autre gérant de cette SCI créée en septembre 2009, Christian Istria, se voit finalement condamné à trois ans d'emprisonnement avec sursis et 30 000 euros d'amende (deux ans de prison dont un an avec sursis en première instance).

Peine de prison avec sursis et lourde amende également pour Jean-François Mativet, le notaire aux manettes du projet. Reconnu coupable pour complicité d'escroquerie, les juges lui infligent deux ans de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende (trois ans de prison dont une année avec sursis en première instance). Bien que déjà retraité, Mativet écope aussi d'une interdiction d'exercer son métier de notaire.

Relaxé pour le chef d'accusation d'escroquerie, Paul-François Casalonga, comptable de ce projet, est en revanche reconnu coupable d'abus de confiance. Il écope d'une peine de six mois avec sursis assortie d'une interdiction d'activité de comptable pendant deux ans (un an avec sursis en première instance).

Huit années de procédure judiciaire

En octobre 2013, quatre personnes sont mises en examen pour escroquerie dans cette construction située sur la rive sud d'Ajaccio et jamais livrée. Gérant de la société Agula Marina, Marc Astolfi est mis en examen pour escroquerie et abus de biens sociaux.

Dès lors, le promoteur immobilier contestait la volonté de fraude et disait avoir été confronté à une série de difficultés exceptionnelles. "L’arrêté de permis de construire était affecté d’une erreur énorme puisqu’il prévoyait de manière express l’existence du courant électrique sur le terrain, ce qui s’est avéré faux (…) cela nous a généré onze mois de retard dans le chantier." se défendait-il alors dans nos colonnes.

À la barre, Marc Astolfi ne cessera de répéter qu'il n'est pas un escroc : tout ce qu'il a fait, dit-il, c'était pour rattraper le retard pris par le chantier. C'est finalement lui qui écope de la plus lourde peine.

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