Richard Guazzelli a été condamné, mardi par le tribunal correctionnel de Bastia, à deux ans de prison ferme pour complicité dans l’affaire du "vrai faux passeport" de son frère Christophe, qui sera jugé plus tard.
Six mois après le procès et une crise sanitaire plus tard, Richard Guazzelli est fixé. L’homme déjà en détention a été condamné, mardi par le tribunal correctionnel de Bastia, à deux ans de prison ferme pour complicité dans l’affaire du "vrai faux passeport" de son frère Christophe, également figure présumée du grand banditisme et qui sera jugé plus tard.
Une pièce d’identité émise par la préfecture de la Haute-Corse, en 2015, est au centre de l’affaire du "vrai faux passeport". Un passeport qui aurait permis à Christophe Guazzelli, fiché et recherché, de voyager sous une autre identité - sa photo et ses empreintes figuraient sur le passeport.
Christophe Guazzelli sera lui jugé plus tard
Conformément aux réquisitions du parquet, Richard Guazzelli, qui avait gardé le silence en janvier, a été condamné à deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt. L'autre frère, Christophe, sera lui jugé plus tard. En janvier, il n’avait pu être présenté au tribunal. Les deux frères sont les fils de Francis Guazzelli, assassiné en 2009 et considéré comme un membre du gang de la Brise de Mer.
Richard et Christophe Guazzelli sont par ailleurs mis en examen dans une enquête ouverte pour "assassinat en bande organisée et tentative d’assassinat en bande organisée". C’est l’affaire dite du double homicide d’Antoine Quilichini et Jean-Luc Codaccioni, deux membres du grand banditisme corse assassinés le 5 décembre 2017 sur le parking de l’aéroport de Bastia-Poretta. Les frères Guazzelli sont aussi mis en examen pour "trafic de stupéfiants" et "association de malfaiteurs" dans une affaire de trafic de cannabis entre l’Espagne et la Corse.
Deux autres personnes étaient également jugés pour obtention frauduleuse de documents administratifs. Une fonctionnaire de la mairie de Bastia et un tiers, dont le nom figurait sur le passeport frauduleux. Le tiers, qui avait reconnu avoir fourni le passeport par « amitié », a été condamné à douze mois de prison, dont six avec sursis, alors que deux ans de prison dont six mois avec sursis avaient été requis en janvier. La fonctionnaire, qui avait nié, a été relaxée.