Six personnes, parmi lesquelles Ghjuvan Battista Pieri et Ghjiseppu-Maria Verdi, respectivement fils et petit-fils de Charles Pieri, sont entendues ce mercredi au camp militaire de Borgo. Un rassemblement de soutien, tenu à l'appel de l'Associu Sulidarità et de Corsica Libera, a réuni une trentaine de personnes.
Une preuve supplémentaire, pour Matteo Giona, membre de la Ghjuventù Libera, de la poursuite "de la logique de répression de l'Etat français" à l'encontre des militants indépendantistes de Corsica Libera.
Six personnes sont entendues, ce mercredi 10 mai matin, au camp militaire de Borgo. Parmi ces dernières, Ghjuvan Battista Pieri, membre de la Ghjuventù Libera, et Ghjiseppu-Maria Verdi, respectivement fils et petit-fils de Charles Pieri, incarcéré depuis décembre dernier à Fleury-Mérogis. Les 4 autres personnes sont des militants de Corsica Libera.
Les auditions, débutées à 9h, pourraient déboucher sur des placements en garde à vue. Selon le mouvement indépendantiste, l'enquête porterait sur "des faits mineurs", à savoir, notamment, une campagne de collage d'affiches.
"Renouer avec la stratégie de la tension"
"La liberté d'expression des Corses chez eux importe l'occupant", dénonce l'Associu Sulidarità dans un communiqué. "Provocation, tentative d'intimidation ou "coup de pression", l'appareil répressif français semble vouloir renouer avec la stratégie de la tension, un an après le grand mouvement d'insoumission populaire qui marquera l'histoire de la lutte de libération nationale", est-il également écrit.
L'Associu Sulidarità, Corsica Libera, et la Ghjuventù Libera ont appelé à un rassemblement de soutien devant le camp militaire de Borgo, ce matin. Une trentaine de personnes ont fait le déplacement, et une banderole "Di pettu a l'inghjustizia feremu fronte" a été déployée sur les grilles.