C'est un fait d'armes, célébré comme chaque 30 avril par la légion étrangère : la bataille de Camerone au Mexique en 1863. Une soixantaine de légionnaires luttèrent au péril de leur vie pour protéger un convoi. Un moment fondateur de l'histoire de la Légion commémorer ce lundi matin à Calvi.
Près d'un millier de légionnaires, vont se mettre en place, dans un ballet minutieusement réglé. Le capitaine Guillaume manque à l'appel.
Il reste à l'écart, dans sa bulle. Pour lui, pas question de se déconcentrer. Car bientôt, tous les regards vont se tourner vers lui
Il a été choisi, parmi tous les soldats du 2e REP, pour faire le récit de la bataille de Camerone, appris par cœur. « C’est une grande fierté. C’est quand même un honneur d’être choisi pour pouvoir réciter ce combat qui est particulièrement épique. Il y a aussi un peu de stress, je dois l’avouer », sourit le capitaine Guillaume.
Camerone, est le fait d'armes fondateur. En 1863, la France combat au Mexique. Un régiment de 63 légionnaires est chargé de protéger un convoi. Pendant plus de dix heures, ils vont affronter 2 000 mexicains au prix de leur vie.
Le Major Richard a sauté sur Kolwezi, en 1978. Il a le sens du devoir, et le danger qui va avec, bien en tête. « On y pense toujours. Surtout, quand vous rentrez et que vous savez que sur le théâtre d’opérations, où vous avez servi, vous avez laissé des légionnaires… Oui, on y pense », indique-t-il.
En 2018, ils sont plusieurs centaines de légionnaires à combattre dans le monde. 155 ans après, ils gardent dans un coin de leur tête, encore et toujours, les morts de Camerone.