La commémoration, qui s'est tenue devant la stèle commémorative, a rassemblé un public nombreux. Gilles Simeoni et le député Félix Acquaviva étaient présents.
Le 21 août 1975, une trentaine de militants de l'ARC, l'Action Régionaliste Corse, occupait la cave d'Henri Depeille à Aleria. Cette action de rupture avait été organisée pour dénoncer la chaptalisation des vins par les propriétaires pieds-noirs. Alors que Valéry-Giscard d'Estaing et Jacques Chirac, respectivement Président de la République et Premier ministre à l'époque, sont en vacances, c'est le ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski qui est aux manettes. Le 22 août, il dépêche d'importants moyens sur place. L'assaut tourne au drame, deux membres des forces de l'ordre perdent la vie, et plusieurs nationalistes sont blessés. Pierrot Susini a le pied arraché.
Un public nombreux
48 ans, les faits ne sont pas tombés dans l'oubli. Ce mardi 22 août, une commémoration s'est tenue à 17h sur les lieux, organisée par l'association Aleria75. Dans un communiqué, elle invitait "tout ceux qui souhaitaient y participer à se réunir en ce lieu", pour "affirmer la pérennité du sentiment national."
Le public était nombreux pour honorer la mémoire de ceux qui ont participé à la Cave d'Aleria, considéré comme l'un des évènements fondateurs du mouvement nationaliste. Gilles Simeoni, le président de l'exécutif et fils du meneur Edmond Simeoni était présent, ainsi que le député JeanFélix Acquaviva. De nombreux participants accompagnés que leurs familles ou leurs descendants ont aussi répondu à l'appel.
Dépôt de gerbe de fleurs, discours et chant traditionnel
Une gerbe de fleurs a été déposée au pied de la stèle commémorative, et le public a fait élever sa voix pour un chant traditionnel. "Les évènements d'Aleria font partie de l'histoire contemporaine de la Corse, a affirmé Gilles Simeoni. Ils ont marqué sans doute très largement la renaissance de l'idée nationale, la conscience du peuple corse qu'il existe, et cela reste présent dans la mémoire et dans les coeurs de tous les Corses, quelles que soient d'ailleurs leurs opinions politiques."