Les prix des carburants ont baissé ces dernières semaines grâce à une chute des cours du pétrole. Mais les tarifs de l'essence et du gasoil restent en moyenne plus élevés en Corse que sur le Continent, malgré une TVA plus avantageuse. Existe-t-il des moyens durable pour réguler les prix ?
Un gel du prix des carburants, c'était la demande de Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni à l'Etat en novembre dernier. Un vœu exaucé ces dernières semaines : les prix ont même eu tendance à baisser.
Mais pour des raisons conjoncturelles seulement : avec l'annulation de la hausse des taxes par le gouvernement, d'abord, et surtout grâce à la chute du prix du baril.
Pour que cette baisse se poursuive sur le long terme, Jean-Guy Talamoni propose par exemple la création d'un fonds social de solidarité, financé par les distributeurs de carburant.
Les sommes récoltées serviraient à verser de l'argent aux automobilistes les plus défavorisés.
« J’ai eu un accord de principe de la part du groupe Vito-Rubis lorsque j’ai proposé ce dispositif et les deux autres fournisseurs que j’ai rencontrés par la suite m’ont dit ne pas être opposés à une participation », explique-t-il.
Dans l'île, le taux de TVA sur les carburants est de 13% contre 20% sur le Continent. Les départements d'outre-mer, eux, jouissent d'une exonération. Difficile à étendre à la Corse, selon la préfète de Corse, Josiane Chevalier : « Certains avaient imaginé que le préfet puisse fixer le prix du carburant c’est possible un décret, le décret Victorin Lurel mais ça ne s’applique qu’aux territoires d’outremer. Je me suis renseignée, c’est un système extrêmement complexe, qui n’est pas forcément la solution aux problèmes rencontrés en Corse », souligne-t-elle.
Prochain rendez-vous pour traiter le problème : une conférence sociale à Bastia, prévue pour le 9 janvier prochain