Le tribunal correctionnel de Bastia a renvoyé mercredi 9 novembre le procès de l'ancien maire de Centuri (Haute-Corse), Joseph Micheli poursuivi pour "détournement de fonds publics", "favoritisme" et "prise illégale d'intérêts" dans le cadre d'une enquête sur des marchés publics irréguliers.
Le procès était prévu pour se tenir mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Bastia. Un délai trop court selon le tribunal qui a demandé son renvoir sur deux jours, les 14 et 15 février 2017. C'est la seconde fois que le procès est renvoyé. La première fois, c'était à la demande de la défense.
Le nouveau maire de Centuri, David Brugioni a exprimé son mécontentement face à ce nouvel ajournement qui "empoisonne la commune". La représentante du parquet a également fait part de son opposition, sans en exposer les motifs.
Les avocats de la défense se sont en revanche rangés à l'avis des juges estimant que le "dossier [était] lourd".
Aux côtés de l'ancien maire de Centuri, 4 autres prévenus sont poursuivis dans ce dossier de fraude concernant des marchés publics passés par la commune du Cap Corse en 2010 et 2013, pour un montant total de 300.000 euros.
Jacques Kappas, conseiller municipal à l'époque des faits, est poursuivi pour "complicité de favoritisme". Trois chefs d'entreprise - Stéphane Ramora, Éric Michelotti et Jean-Antoine Ringioni - sont également cités pour "recel de détournement de fonds publics" et des faits présumés de "corruption".