Ce lundi 7 janvier, le rapport de la commission tuniso-franco-chypriote sur la collision entre deux bateaux au large du Cap Corse a été présenté par le ministère tunisien des transports. Il révèle que l’accident est dû à des erreurs humaines.
Une série d’erreurs humaines est la cause de la collision entre deux navires au large du Cap Corse. C’est ce que révèle le rapport de la commission tuniso-franco-chypriote présenté par le ministère tunisien des transports ce lundi 7 janvier à Tunis.
Le document précise que l’officier de quart tunisien des Transports l’Ulysse bavardait au téléphone. « Il était loin de l’écran radar qui prévient en cas de danger », explique Youssef Ben Romdhane, directeur général du transport maritime au sein du ministère tunisien du commerce.
Son homologue du porte-conteneurs Virginia n’a pas non plus été attentif aux alarmes des radars. Le bateau avait d’ailleurs jeté l’ancre au milieu d’une « autoroute de la mer » précise le rapport. D’après le même document, le Virginia aurait jeté l’ancre dans cette zone sous la pression de son armateur. « Selon le témoignage d’un gradé de la tour de contrôle en Corse, c’est la première fois qu’un navire mouille à cet endroit », souligne Youssef Ben Romdhane.
600 mètres cubes de carburant échappés des soutes.
Les deux capitaines tunisiens ont été licenciés, le cas de leurs homologues chypriotes n’a pas été évoqué. La justice maritime devra trancher et établir les responsabilités précises de chacun.
L’assureur, qui est le même pour les deux navires, a estimé à 13,5 millions d’euros le montant total des dommages subis par les deux bateaux, sans compter le nettoyage des côtes évalué provisoirement à 10 millions d’euros environ.
Le 7 octobre dernier, au matin, alors que le bateau chypriote le Virginia est à l’arrêt il est frappé de plein fouet par l’Ulysse, navire tunisien. Plusieurs jours de manœuvres sont nécessaires pour les désencastrer et pomper les 600 mètres cubes de carburant qui se sont échappés de leurs soutes.
Plus de 12 navires, français et italiens, sont mobilisés pour la dépollution de la zone. Le maire de Ramatuelle, a notamment déposé plainte pour la pollution de la plage de Pampelonne, dans le golfe de Saint-Tropez, pour des boulettes d’hydrocarbure provenant, selon lui, de la collision.