Malgré les divergences au sein de la majorité territoriale, l'assemblée générale de Femu a Corsica se tiendra dimanche à Corte. Ce sera sans l'une de ses composantes historiques : le PNC (Partitu di a Nazione Corsa).
Plus d’un an après le congrès fondateur du parti, les militants de Femu a Corsica vont enfin désigner leur secrétaire national ce dimanche à Corte, ainsi que tous les membres d'un collège sensé regrouper militants et élus du parti.
Dans un second temps, deux autres collèges seront constitués. Un regroupant les grand élus et un autre représentant la base militante.
Mais le grand rassemblement prévu semble déjà gâché par l'absence annoncée du PNC (Partitu di a Nazione Corsa), principale structure avec Inseme per a Corsica de la coalition Femu a Corsica.
Le désaccord est tel que 10 conseiller territoriaux issus du PNC ont quitté Femu a Corsica à l'Assemblée de Corse pour créer leur propre groupe. Le parti de Jean-Christophe Angelini avait pourtant voté en faveur de la création de Femu a Corsica l'an dernier.
« Nous avions voté un principe d’organisation qui restait très largement à affiner et à parfaire. L’essentiel des débats, en termes de gouvernance, d’animation, de ligne politique restait à conduire. L’année 2018 n’a pas permis de les conduire dans les bonnes modalités. En cette fin d’année, et à un moment où les Corses, je le crois, ont d’autres priorités en tête et ont envie que nous conduisions d’autres changements, nous en avons pris acte », indique Jean-Christophe Angelini.
Renouveau
En toile de fond, c'est aussi et surtout la personnalité de Jean Felix Acquaviva, seul candidat au poste de secrétaire national, qui dérange notamment une grande partie des militants du PNC.
Proche de Gilles Simeoni, présent sur la scène politique depuis 30 ans, le député de la 2e circonscription de Haute-Corse est loin d'incarner le renouveau. Ses soutiens assurent que sa gouvernance ne sera que transitoire et qu'elle laissera place à de nouveaux visages.
Femu a Corsica sera-t'il simplement la copie d'Inseme per a Corsica ? Gilles Simeoni s'en défend. « Le rôle de Femu a Corsica est clair : à la fois le fil historique du nationalisme corse et la capacité à agréger, dans l’ouverture, les centaines, les milliers de Corses, de toute génération, qui se reconnaissent dans la démarche que nous avons initiée, qui ont envie de venir la renforcer et qui ont envie tout simplement de construire ce pays avec nous », a-t-il souligné lors d’un entretien sur le plateau du Corsica Sera.
Ce dimanche après-midi montrera si l'appel du président de l'exécutif a été entendu, ou si au contraire le boycott de Jean-Christophe Angelini, et des siens, anéantira la démarche.
Certains conseillers territoriaux, anciens PNC, comme Fabienne Giovannini, Nadine Nivaggioni ou Paulu Santu Pariggi seront, eux, bien présents.