4 cas de Covid ont été détectés à Corte, parmi les étudiants de première année de médecine. Un cafouillage dans la communication a laissé penser que l'amphi serait fermé, et que les cours auraient lieu à distance. Ce n'est finalement pas le cas.
Tout est parti d'un mail, envoyé hier en fin d'après-midi aux étudiants de PACES (première année commune aux études de santé) et de PASS (parcours d'accès spécifique santé).
L'université de Corse y prévenait que, après que des étudiants aient été testés positifs, elle n'avait d'autre choix que de fermer l'amphi pendant 15 jours.
Et que les cours basculeraient "en distanciel total par zoom".
Des mails discordants
Peu après, un autre mail, venu également de la fac, venait infirmer le premier.Les étudiants y apprenaient que l'amphithéâtre resterait finalement ouvert. Et que seuls les cours qui se tenaient déjà en distanciel continueraient de l'être.
Il semblerait que la première communication se soit faite dans la précipitation.
De quoi alimenter la confusion sur le campus, dans une atmosphère déjà peu propice à la sérénité, avec l'annonce de ces quatre cas positifs dans les rangs des étudiants de médecine.
Dominique Federici, le président de l'Université de Corte, en convient.Cette annonce n'était pas en accord avec le protocole mis en place.
"Depuis la rentrée, on a mis en place un référent Covid, et les étudiants positifs se déclarent auprès de lui. On est prêts à réagir le plus rapidement possible, et à isoler les personnes positives et les cas contact, pour juguler toute chaîne de transmission".
Juguler les chaînes de transmission
Normalement, les malades sont isolés pendant sept jours, en conformité avec les dispositifs nationaux."Dans le même temps, l'Agence Régionale de Santé effectue le contact-tracing. Si, et seulement si, une chaîne de transmission est avérée, on prendra d'autres dispositions".
Comprenez, c'est à ce moment-là, et pas avant, que la fac fermerait l'amphi. A demi-mot, on estime dans les bureaux de l'université que la réaction d'hier a été un peu disproportionnée par rapport à la situation du moment.
Mais le président comprend l'inquiétude des étudiants, alors que 70 personnes ont été testées positifs, sur l'ensemble du campus, depuis la rentrée.
Respecter le protocole
"Le facteur anxiogène joue beaucoup dans la situation que l'on est en train de vivre. C'est pourquoi il faut rester organisé et respecter le protocole décidé au niveau national. Et, bien sûr, multiplier les tests, comme l'accord avec l'hôpital de Bastia nous permet de le faire. Les étudiants peuvent se faire tester et avoir les résultats très rapidement".Un moyen efficace, s'il était adopté largement par la population estudiantine, d'éviter d'être contraints vraiment, à fermer des amphis dans les semaines à venir.