Le conseil d'administration de l'Université de Corse, à Corte. A adopté ce mardi 8 mars à l'unanimité une motion en soutien à Yvan Colonna. Elle demande également la "libération de tous prisonniers politiques" ou encore le processus de reconnaissance de la Corse et de son peuple.
"La communauté universitaire demande solennellement la libération de tous les prisonniers politiques corses, acte fondateur d’une nouvelle page de l’histoire de la Corse", écrivent les membres du conseil d'administration de l'Université de Corse dans un communiqué.
Ce 8 mars les représentants du personnel, de la direction et des étudiants ont adopté une motion à l'unanimité et déclarent : "Il est désormais impérieux que l’État engage un processus de reconnaissance permettant à la Corse et à son peuple d’exister légitimement."
"Nous avons tenu à faire une motion très politique", insiste Alain Di Meglio, vice-président du Conseil d'administration de l'Université de Corse au micro de France 3 Corse ViaStella.
"Un acte fondateur"
"Cette demande de libération [des prisonniers corses] est un acte fondateur, dit-il. Nous tenons absolument à nous inscrire dans une articulation de l'histoire pour la Corse aujourd'hui. Il y en a assez. C'est vraiment un cri de colère que pousse l'université par rapport à cette surdité de l'État face aux réponses que nous attendons et des responsabilités que nous avons prises au moins depuis 2015 dans cette île."
Ces déclarations font suite à la mobilisation des étudiants, qui a donné lieu à la grande manifestation organisée le 6 mars et au blocage de l'université.
Environ 10.000 personnes ont défilé dans les rues de Corte pour demander justice pour Yvan Colonna, victime d'une tentative d'assassinat à la prison d'Arles.