Dans un communiqué, en date du 7 mars, l'évêque de Corse qualifie de "drame" la tentative d'assassinat dont a été victime Yvan Colonna le 2 mars dernier. Mgr François Bustillo appelle, dans le même temps "au dialogue" afin de "réparer la confiance et de réconcilier les citoyens".
"À mes frères de Corse en ces jours troublés". C'est par ces mots que l'évêque de Corse, Mgr François Bustillo a débuté, lundi 7 mars, son communiqué sur la tentative d'assassinat d'Yvan Colonna survenue le 2 mars dernier au sein de la maison centrale d'Arles.
Une tentative d'assassinat que l'évêque qualifie de "drame". "Cet acte a créé de la colère, des tensions et l'incompréhension. […] L'Église de Corse est présente aux événements douloureux qui affectent notre île", écrit-il.
"La voie de la rencontre fortifie la liberté et la démocratie"
Mgr François Bustillo fait également part de sa "conviction". Selon lui, "le chemin qui va de la tentation fratricide à la fraternité est possible." Il continue : "L'Église enseigne que sans justice point de paix et sans pardon point de justice."
Ainsi, il appelle au "dialogue pour réparer la confiance et réconcilier les citoyens." "La voie de la force est mortifère, celle de la rencontre et du respect fortifie la liberté et la démocratie."
Yvan Colonna, militant nationaliste condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en février 1998, est actuellement hospitalisé à Marseille. Son pronostic vital est toujours engagé. Son agresseur, Franck Elong Abé, a été mis en examen, dimanche, pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste".