La météo de ces dernières semaines a eu raison de la production de fraises qui s'annonce en baisse de 10 à 15 % en raison d'un printemps trop pluvieux en Corse.
Les pluies du mois d'avril ont fortement imbibé les sols, or la fraise, star des beaux jours, déteste l'excès d'eau. "Il suffit d'une petite tâche, l'irritation de beaucoup de pluie et on jette", explique Ange-François Poggi, producteur de fraises en plein champ.
Car aucun consommateur ne veut voir une fraise nécrosée par l'eau dans sa barquette. La fraise est un produit à forte valeur ajoutée. Dans l'agriculture conventionnelle, une barquette se vend 2,50 euros. En agriculture biologique, le prix double, jusqu'à cinq euros.
Chaque année, environ 160 tonnes de fraises sont produites en Corse. Les régions PACA et Rhône-Alpes représentent 16 % de la production nationale. Mais cette année, après un printemps pluvieux, la production corse devrait enregistrer de 10 à 15 % de baisse.
Intervenants - Ange-François Poggi, producteur de fraises en plein champ; Jean-François Crestini, producteur de fraises sous serre; Carlu Gambotti, employé dans un magasin de produits biologiques. Equipe - Solange Graziani, Christian Giugliano
Les fraises françaises sont concurrencées par les productions espagnoles et marocaines. Pour la production de ce fruit, la France se place au 6ème rang au niveau européen, loin derrière l'Espagne, la Pologne, l'Allemagne, l'Italie et même derrière le Royaume-Uni.
La fraise est un produit fragile qui suscite beaucoup de technicité. En corse, elles sont récoltées et souvent vendues le jour même.