Tempête Domingos et Ciaran : à Vescovato, des dizaines d’exploitants ont perdu leur récolte d’hiver

Il y a une dizaine de jours tempêtes Domingos et Ciaran frappaient la Corse, détruisant et noyant des exploitations, les maraichers du secteur de Vescovato ont été très durement impactés, les cultures d'hiver sont sous l'eau. Ils remettent en cause l'efficacité des équipements d'évacuation de l'eau.

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Il y a deux semaines, les champs de salades et de poireaux de Charles Mattei, à Vescovato, ont été recouverts par le Golo. Avec le vent et le soleil de ces derniers jours, la terre a séché, mais le mal est fait : les légumes sont invendables.

Au total, 50.000 salades sont à jeter alors qu’elles devaient être ramassées. En huit ans, cela fait cinq fois que cette exploitation est inondée. Le maraîcher est découragé. « Personnellement, je suis en train de réfléchir, si je planterai ou pas au mois de septembre l’année prochaine. Parce que si c’est pour planter, avoir l’angoisse tous les ans d’attendre le mois de novembre et ne pas faire sa récolte… Il vaut mieux arrêter », confie Charles Mattei.

Cette sortie du Golo, le 5 novembre au matin, est une des conséquences de la tempête Domingo, mais pas seulement. Pour les agriculteurs de la région, le canal construit pour éviter l’inondation de la double voie participe à l’origine des sinistres.

« Il s’évacue ici et inonde toute la plaine »

L’exutoire serait mal réalisé selon quelques agriculteurs, de plus à certains endroits, les berges seraient trop basses. Le maire de Vescovato partage l’analyse de ces agriculteurs. « Pour nous, c’est cet ouvrage qui n’a pas été abouti, puisqu’il n’a pas été fini… Le Golo au lieu de s’évacuer dans son lit, il s’évacue ici et il nous inonde toute la plaine », souligne Benoît Bruzzi.

Si rien de permet pour l'heure de confirmer cette théorie, avant la construction du canal effectuée en 2015, les champs n’étaient pas inondés de cette manière. « Les phénomènes climatiques vont aller en s’aggravant. Mais si la main de l’homme vient aggraver encore plus les phénomènes climatiques, on ne s’en sortira plus », reprend Benoît Bruzzi

Face à cette problématique, les élus de la région, la chambre d’agriculture et la préfecture de la haute Corse pourraient prochainement réunir un comité stratégique afin de répondre aux inquiétudes des agriculteurs. Entre Biguglia et Folelli, 25 exploitants ont déclaré avoir subi de gros dégâts. 

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