L’aéromodélisme a été créé au début du XXe siècle. La discipline est à l'honneur tout ce week-end à Ghisonaccia, avec le meeting des « Têtes en l'air ».
Des Warbirds dans le ciel de Ghisonaccia ravivent le souvenir des années 1940, époque où la base aérienne était tenue par les forces américaines.
Mais en 2018, ce sont des passionnés d'aviation et leurs modèles réduits qui surplombent fièrement ce lieu mythique à leurs yeux. « On est très content d’être ici parce qu’on sait qu’il y avait des spitfire basés sur ce terrain. Moi, j’ai amené mon spitfire, c’est un truc historique et ça nous plaît », sourit Michael Sabatschus, pilote allemand Legendary Fighters.
Qu'ils soient allemands, italiens ou corses, tous se sont donné rendez-vous ce week-end autour d'une seule et rare passion : l'aéromodélisme. « On est encore quelques-uns à construire nos avions de A à Z. C’est-à-dire qu’on prend du bois, on découpe et on construit entièrement l’avion. La passion, c’est de construire, d’assembler son avion et après le saint Graal, c’est que la machine qu’on a mis des mois à construire puisse décoller et voler en réel », indique Louis Didier, pilote corse team aéro passion.
Neuf mois
Neuf mois, c'est le temps qu'il a fallu à Louis Didier pour construire son modèle. Patience, minutie, précision, ces valeurs caractérisent la discipline et se transmettent de génération en génération.
Une transmission importante pour Mathieu Casabona, un pilote de 18 ans, toujours accompagné de son mentor. « Je le considère comme mon grand-père spirituel. Il m’a tout appris, c’est grâce à lui que j’en suis là maintenant. Quand j'aurais son âge, je ferais pareil avec d'autres petits jeunes, et ainsi de suite. Car malheureusement, le modélisme est en train de se perdre. Nous, on fait en sorte que cela perdure à travers les générations », livre-t-il.
Pour piloter et montrer ses exploits, il n'y a donc pas d'âge, le tout est de garder son âme d'enfant.