La crise sanitaire a engendré une situation de crise économique sur l'île. Un plan de relance et de sauvegarde économique, co-construit entre la Collectivité de Corse et les acteurs économiques et sociaux, est en débat au sein de l'Assemblée de Corse. Le volet "Salvezza" a été adopté ce 27 novembre.
L'examen du plan "Salvezza è Rilanciu" a debuté à l'Assemblée de Corse.
Ce plan de sauvetage et de relance de l'économie, co-construit entre la Collectivité de Corse et les acteurs économiques et sociaux répond aux lourdes conséquences économiques et sociales de la crise du Covid-19 sur l'île.
Le premier volet, consacré aux mesures d'urgence, a été débattu en séance publique, mi- présentielle, mi- vidéo, jeudi 26 et vendredi 27 novembre. Après deux journées de concertations, il a finalement été adopté à "l'unanimité".
Le volet « Salvezza » du plan « Salvezza è Rilanciu » présenté par le Conseil exécutif de #Corse, largement soutenu par les forces vives de l’île, est adopté à l’unanimité par l’Assemblée de Corse !
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) November 27, 2020
Une avancée majeure dans la négociation à venir avec le Gouvernement. pic.twitter.com/SDGIjXKTLf
400 millions d'euros avancés
Au total, 400 millions d'euros sont avancés, dont 100 millions qui seront financés par la Collectivité de Corse.Un effort important, estime Gilles Simeoni, qui entend ainsi demander à l'Etat de financer les 300 millions restants.
"Je suis persuadé que si nous adoptons un plan qui est cohérent, responsable, argumenté au plan technique et porté par une légitimité populaire sans précédent, nous irons à la discutons avec Paris ensemble dans des conditions qui nous permettront de beaucoup avancer, a lancé, lors de la séance du jeudi 26 novembre, le président du Conseil de l'exécutif. C'est en tout cas le vœu que je forme."
Une vingtaine d'amendements présentés
Le vote devait être soumis jeudi 26 novembre. Il a finalement été repoussé.Car les débats ont pris du retard : la faute au dépôt de trop d'amendements, une vingtaine, émanant de divers groupes.
L'opposition s'est ainsi montrée très critique, aussi bien du côté de la droite que de celui des courants macronistes. Pour ceux-ci, le plan de sauvegarde arrive "trop tard". Ils reprochent également une absence de concertation.
"Les informations qui sont les miennes me font dire qu'à aucun moment, vous n'avez associé l'Etat à ces discussions, a regretté Jean-Charles Orsucci (LRem). Combien de rendez-vous avez-vous demandé au préfet de région ? Combien de rendez-vous avez-vous sollicité auprès des ministres de l'Etat pour pouvoir être efficace sur le sujet ?"Combien de rendez-vous avez-vous sollicité auprès des ministres de l'Etat pour pouvoir être efficace sur le sujet ?
"Vous avez consulté à peu près tout le monde dans des formes dédiées sauf l'opposition. C'est inédit", s'est de son côté étonné Jean-Martin Mondoloni (LR).Le plan Salvezza arrive bien trop tard. La précarité n'est pas assez prise en compte. Les Conseillers à l'@AssembleeCorse ont été exclus ainsi que L'Etat alors qu'il est le principal financeur !
— Jean-Charles ORSUCCI (@OrsucciJC) November 26, 2020
? L'intégralité de mon intervention en séance publique?https://t.co/cHHCrHluAL pic.twitter.com/ItH6mdktZg
Des réprobations contre lesquelles la majorité s'est longuement défendue. Gilles Simeoni a nié en blocs les accusations et défendu son rapport de bout en bout.
Pour le président de l'exécutif, ce dossier est d'une importance cruciale pour sauver les entreprises insulaires.Mon intervention devant l’Assemblée de Corse au terme des débats de ce jour sur le Plan Salvezza è Rilanciu.
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) November 26, 2020
Conscient de l’urgence éco. et sociale et de l’attente des Corses, le Conseil exécutif recherche plus que jamais l’union de toutes les forces vives https://t.co/EtgoDEyI5g
Le second volet du plan d'urgence, "Rilanciu", devrait être débattu lors de la prochaine session de l'Assemblée de Corse.