Trois ans après sa dernière édition, la Spassighjata, city-trail de près de 10 kilomètres, revient le 10 décembre à Bastia. Les organisateurs ont procédé ce dimanche à une reconnaissance du parcours, dont le tracé a été légèrement modifié.
Shorts, baskets, sacs d'hydratation sur le dos, et pour une bonne partie montres connectées au poignet : difficile de manquer le cortège de coureurs qui ont arpenté les ruelles bastiaises, ce dimanche 13 novembre matin.
Des sportifs de tous les âges et de tous les niveaux, venus se tester et mémoriser le tracé de la Spassighjata. Trois ans après sa dernière édition, le city-trail fait son grand retour à Bastia le 10 décembre prochain.
"Il était temps ! sourit Frédéric, au grand départ de la reconnaissance. Je suis un habitué de la Spassighjata, je la fais tous les ans depuis 2014, la première édition. Là, ça m'avait vraiment manqué, donc il était temps de s'y remettre."
Une reprise pas toujours évidente pour certains, comme son amie Alexandra, venue courir à ses côtés : "J'ai complètement arrêté le sport pendant toute la période Covid, et j'essaie de m'y remettre doucement. Pour l'instant, je ne me suis pas encore inscrite pour la course, j'attends de voir comment je m'en sors aujourd'hui, et je déciderai en fonction."
270 mètres de dénivelé positif
Au programme pour les participants, 9,6km de course à pied et un total de 270 mètres de dénivelé positif. Une quasi promenade de santé pour les uns, un beau défi pour d'autres. "Le pire, c'est la montée San Rocuccio", glisse Sandra, la trentaine.
Partie dans le groupe de tête "avec une allure moyenne de 5:05 km/h", elle avoue avoir graduellement ralenti le rythme au fil des kilomètres.
Arrivée au deux-tiers de la course, au sortir de la montée Filippina, cette abonnée à la Spassighjata in Bastia depuis 2017 tente de se "relancer un peu" : "Ils ont modifié un peu le parcours. On fait plus de divagations, j'ai l'impression, et les montées sont un peu plus exigeantes... Ou alors j'ai perdu l'habitude", plaisante-t-elle.
Une centaine de coureurs ont pris part à cette première reconnaissance de l'édition 2022 de la Spassighjata in Bastia. Un total dont se félicite l'Associu Mantinum, organisatrice de l'événement. "On voit au vu du monde qu'il y avait une vraie attente des Bastiais, donc c'est une grande satisfaction", indique Sébastien Graziani, vice-président.
Mis en cause pour diverses polémiques, notamment autour de l'organisation de récents événements sportifs - tel que le trail Centuri-Bastia, fin octobre, neutralisé avant l'arrivée d'une partie des coureurs pour cause de manque d'eau et de nourriture aux ravitaillements et d'un balisage insuffisant -, le bureau de l'Associu Mantinum s'est récemment réorganisé, "avec une équipe jeune qui travaille avec beaucoup d'humilité", assure Sébastien Graziani.
"On va essayer de servir de l'expérience des gens qui ont l'habitude d'organiser des courses en Corse et ailleurs, on va discuter avec l'ensemble des clubs de la région pour prendre conseil, donner des coups de main et espérer en recevoir aussi... Tout cela toujours en bonne intelligence", précise-t-il.
400 coureurs déjà inscrits
Pour l'heure, quelque 400 personnes se sont déjà inscrites pour la course. "On pense que les inscriptions vont exploser d'ici ce soir ou demain matin avec la reconnaissance", sourit Sébastien Graziani.
Outre le city-trail, une marche patrimoniale de 5km et une course pour les enfants sont également proposées le samedi 10 décembre.
Hasard du calendrier, la Spassighjata in Bastia se tiendra le même jour qu'un autre city-trail en Corse, celui-ci dans l'Extrême-Sud : la Spassighjata Bunifazinca. "Ce n'était pas forcément prévu, mais c'est tombé comme ça avec le calendrier de la fédération... Au final, on voit que les coureurs ont l'air de se répartir, on dira, d'un côté et de l'autre de l'île, donc ça ne pose pas trop problème."
Lors de sa dernière édition en 2019, la Spassighjata in Bastia avait rassemblé 1200 coureurs, 600 marcheurs et plus de 100 enfants. "On espère cette fois réunir au moins 1000 personnes sur l'ensemble de l'événement."