Selon nos informations, une vague d'interpellation est survenue dans la matinée de ce lundi 5 décembre. Une opération tenue dans le cadre d'un dossier relevant du parquet national antiterroriste.
Plusieurs interpellations sont survenues tôt dans la matinée de ce lundi 5 décembre en Haute-Corse. Une opération organisée dans le cadre "d’une information judiciaire ouverte notamment du chef d’association de malfaiteurs terroriste", indique une source proche du dossier.
Au total, huit personnes, toutes proches du mouvement Corsica Libera, ont été interpellées. Parmi ces dernières, plusieurs anciens ou nouveau membres de l'exécutif du parti indépendantiste dont Charles Pieri, un des leaders du mouvement.
"Nous sommes très inquiets de la répression qui s'abat sur les membres de Corsica Libera, et des raisons pour lesquelles cela se tient aujourd'hui, juste avant la visite prévue du ministre de l'Intérieur", souffle Thierry Casolasco, président de l'Associu Sulidarità et membre de l'exécutif de Corsica Libera.
"C'est un signal plus que fortement négatif dans le cadre des discussions avec Paris. On se demande si le ministre Darmanin a vraiment bien toutes les cartes en main dans ce dossier, s'il est vraiment capable d'instaurer un dialogue de paix."
En milieu de matinée, des militants du mouvement indépendantiste ont empêché pendant un peu plus d'une heure le transfert vers le commissariat de Bastia d'un des interpellés. Une action qui s'est depuis dispersée.
Conférence de presse clandestine du FLNC
Selon nos informations, cette opération pourrait être directement liée à une enquête menée par le Pnat pour laquelle d'autres personnes ont déjà été entendues au cours des derniers jours, à savoir une conférence de presse clandestine du FLNC tenue en septembre 2021. Trois militants nationalistes ont été interpellés dans ce dossier jeudi 1er décembre, parmi lesquels Pierre Paoli, un des leaders de Corsica Libera et soupçonné d'avoir été le chef du front de libération nationale corse.
Ce dernier, ainsi qu'un autre homme, sont ressortis libres de garde à vue hier, dimanche 4 décembre. Le troisième homme interpellé fait lui, selon nos informations, l'objet d'un mandat d'amener, et sera prochainement transféré à Paris en vue d'une potentielle mise en examen.