Venu d'Asie du Sud-Est, ce parasite au nom évocateur a été signalé sur l'île pour la première fois en 2018. Détectée en plaine orientale cet automne, cette punaise diabolique pourrait avoir de lourdes conséquences sur la récolte de noisettes de l'année.
Une bassine, un appât, une bande collante, jusqu'à présent les producteurs de noisettes ne disposent que de pièges rudimentaires pour tenter de se débarrasser de cette punaise néfaste : "Les punaises sont attirées par l'appât, elles se posent sur la bande collante , se débattent et tombent dans la bassine qui contient de l'eau et du savon noir" explique Marius Zereni dans son verger de 1500 noisetiers.
Jusqu'à 80% de perte
Le mois dernier, Marius a achevé sa récolte, six tonnes ont été ramassées et confiées à la casserie de Cervione. Comme lui 150 producteurs de la région déposent leur production dans cet atelier. Et c'est ici que l'on constate les dégâts, car on ne s’aperçoit de la piqûre de la punaise sur le fruit qu'une fois la coque enlevée.
"Si c'est un petit verger où il n'y a que quelques arbres, les punaises sont concentrées et il faut compter 80% de pourri. Si c'est un grand verger, elles s'éparpillent et on a 20 à 30% de perte" constate Alain Piras, de l'association A Nuciola.
La recherche planche sur l'introduction d'un prédateur à la punaise diabolique : la guêpe Samouraï. Mais pour l'heure les producteurs doivent se contenter de leurs modestes pièges.