Deux journées de débats organisées par Corsica Libera, qui font, le premier jour, une large place cette année encore aux délégations internationales invitées à s'exprimer. Et traditionnellement, le deuxième jour, recentrent le débat sur les enjeux politiques insulaires.
La 38e édition des Ghjurnate Internaziunale s'est tenue ce week-end à Corte.
Délégations internationales
Comme le veut la tradition, cette première journée a fait une large place aux interventions des délégations internationales.
Des catalans, mais également des basques, des sardes, des kanaks et des polynésiens ont été invités à prendre part aux différentes conférences organisées tout au long de la journée.
Des peuples tous en proie aux mêmes questions d'indépendance, dont Corsica Libera, qui la revendique pour l'île, espère tirer des enseignements.
Et pourquoi pas adapter des mesures prises ailleurs, ici, en Corse.
A 10h se tenait une conférence de presse de présentation des délégations internationales.
A 17h, un débat sur les "prisonniers, recherchés et exilés au coeur de la résolution des conflits" était organisé.
Enfin, à 18h30, un débat sur "la Corse de demain".
Débat sur l'émancipation nationale
Le lendemain, dimanche 4 août, trois autres débats étaient au programme :
A 15h, la question de "l'exercice du pouvoir dans les nations sans Etats" était proposée à la réflexion.
A 17h, les journées internationales proposaient une discussion sur les perspectives existantes "pour le processus d'émancipation nationale".
Le débat devait réunir les trois composantes de Pè a Corsica.
Seulement voilà, au cours des derniers mois, des dissensions sont apparues, et chacun a pris soin de marquer son territoire en vue des municipales.
Néanmoins, à la tribune, tout le monde était là, ou presque, puisque Gilles Simeoni n'avait pas fait le déplacement.
Pè a Corsica n'est pas une coalition électorale conjoncturelle
Mais Jean-Félix Acquaviva, Jean-Christophe Angelini et Jean-Guy-Talamoni, au fil des prises de paroles, ont fait entendre la voix des trois composantes de Pè à Corsica.
Devant 400 personnes.
Charles Pieri, qui, l'année dernière, était également à la tribune, ce qui avait fait grincer pas mal de dents au sein même du mouvement nationaliste, a pris place cette année dans le public.
Le sujet des débats, le processus d'émancipation nationale, et le bilan et les perspectives pour les nationalistes au pouvoir, comme l'assure Petru-Antone Tomasi, président du groupe Corsica Libera à l'Assemblée.
"Nous considérons que Pè a Corsica n'est pas une coalition électorale conjoncturelle, mais qu'elle s'inscrit dans un mouvement politique, un mouvement structurel qui court sur une décennie, et qui a vocation a transformer en profondeur la corse au plan politique et social."
Comprenez, pour Corsica Libera, la coalition doit partir unie lors des prochaines échéances électorales.
Pour le mouvement, ce rassemblement est d'abord une consolidation de la démarche commune. "De notre côté nous militons pour l'indépendance, mais nous croyons qu'il y a un socle commun, qui se manifeste à l'Assemblée de Corse à travers les votes qui sont communs aux trois groupes de la majorité territoriale. Et nous souhaitons que Pè a Corsica parle d'une même voix face à Paris, pour être efficace".