Elections municipales : Gilles Simeoni recadre ses partenaires de Pè a Corsica

Le rassemblement de Femu a Corsica ce samedi au boulodrome de Lupinu a été l’occasion pour le président de l’exécutif d’adresser un double message, à l’Etat mais aussi à ses partenaires de Pè a Corsica. Sur un ton clair, Gilles Simeoni a mis en garde le PNC et Corsica Libera.

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A la tribune, Gilles Simeoni brandit, agite puis décortique l’accord Pè a Corsica signé en décembre 2015.
 


L’image est forte, elle se veut comme un rappel de premier ordre à ses partenaires historiques, le PNC et Corsica Libera.

Les deux composantes de la majorité territoriale avaient exhorté Femu a Corsica à l’union pour les prochaines échéances municipales.
 
 

« Cet accord ne dit pas nous serons ensemble aux municipales »


En présence de délégations du PNC et de Corsica Libera, Gilles Simeoni s’est montré tranchant et offensif vis-à-vis de ses partenaires.

Il refuse de céder aux pressions ou injonctions.

" Cet accord ne parle pas de la façon de faire les listes aux élections. Ni municipales, ni territoriales.

Il ne donne pas de recette. Il ne nous prescrit pas telle ou telle façon d’avancer.

Cet accord ne dit pas « nous serons ensemble aux municipales ».

Cet accord ne dit pas « nous serons ensemble aux prochaines territoriales au premier tour ».


 

Jean-Felix Acquaviva, sur la même ligne


Autre voix, même discours.

Jean-Felix Acquaviva, le secrétaire national de Femu a Corsica, a manifesté ouvertement son refus de la méthode employée par le PNC et Corsica Libera concernant la municipale d’Ajaccio.

Pour le député de la deuxième circonscription de Haute-Corse, ce n’est pas en mettant la pression sur Femu qu’un accord verra le jour quant à une éventuelle union.

Il n’exclut d’ailleurs pas la possibilité de primaires nationalistes au premier tour dans certaines communes.
 

"On ne joue pas à deux contre un dans le contrat Pè a Corsica et nous le disons amicalement à nos partenaires.

Les tactiques qui visent à circonscrire à deux contre ce parti-là (Femu a Corsica, ndlr) on préfère le dire elles seront vaines.

Nous pensons aujourd’hui que le vrai sujet c’est le rassemblement le plus large, c’est continuer cette ouverture.

S’il y a un problème de fond là-dessus il faut qu’on en débatte, y compris si il faut aller au premier tour de manière différente pour se retrouver au second tour".

 Ces derniers mois, les querelles internes à Pè a Corsica se font nombreuses.

La position de Femu a Corsica ce samedi est-elle annonciatrice d’une nouvelle donne pour les prochains scrutins ?

Le recadrage ferme de ses leaders peut le laisser penser.






 
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