Femu a Corsica : appel au rassemblement avant la venue du Premier ministre

A quelques jours de la visite d’Edouard Philippe sur l’île, les nationalistes de Femu a Corsica veulent mobiliser. Ils appellent à se rassembler et à débattre ce samedi à 17 heures à Lupinu. Au programme : les relations avec l’Etat et une analyse de la situation européenne.
 

C’est une stratégie plusieurs fois éprouvée, mais pour l’heure peu convaincante.

Alors qu’Edouard Philippe, le Premier ministre est attendu sur l’île les 3 et 4 juillet prochains, Femu a Corsica appelle au rassemblement à Bastia.

En préambule des deux visites présidentielles, les nationalistes de Pè a Corsica avaient adopté la même attitude. Une manifestation à Ajaccio puis une opération Isula Morta… Avec finalement peu de succès auprès du chef de l’Etat.

Mais cette fois, ils seront seuls organisateurs. Pas de PNC ni de Corsica Libera avec eux. Ces mouvements n'ont pas fait d'appel public à participer mais aujourd'hui une délégation du PNC dont Pierre Poli, président du groupe à l'assemblée et Jean-François Casalta, conseiller territorial, était bien présente à Bastia au rassemblement. 


Reportage rassemblement à l'appel de Femu a Corsica :



Rosa Prosperi , conseillère territoriale Corsica Libera et François Sargentini, conseiller exécutif étaient également présents. 

Femu en a profité pour répondre à la réunion publique organisée par le PNC et Corsica Libera en vue des municipales d'Ajaccio. "On ne copntraint pas à deux contre un dans Per a Corsica" a indiqué fermement le secrétaire national de Femu, Jean-Felix Acquaviva.

Simplement, le parti Femu a Corsica qui appelle à « une redéfinition des orientations et propositions stratégiques de notre Parti pour répondre à l'Etat, fédérer le mouvement national et les forces de progrès ».
 



Bouderont-ils la visite du chef du gouvernement ou s’y rendront-ils comme à celle du ministre de l'agriculture la semaine passée ? Pour l’instant rien n’est arrêté, tout comme d’ailleurs le programme précis d’Edouard Philippe.

Passe d’armes avec Jean-Charles Orsucci

Mais cette stratégie est loin de faire l’unanimité notamment dans les rangs de l’opposition, chez Jean-Charles Orsucci en tête.

Le président du groupe Andà per dumane a profité des questions orales lors de la dernière session de l’Assemblée de Corse pour interpeler le président de l’exécutif sur les relations tendues entre la Corse et l’Etat.

Il en appelle à un changement de méthode.
   

« Un acte 2 entre la Corse et Paris »


De son côté, Gilles Simeoni ne partage pas le constat.

Il réaffirme sa volonté de dialogue sur les fondamentaux mais aussi sur les questions qui portent sur la vie quotidienne des Corses, avec, il l’assure, des propositions à faire.

Pour autant, le président de l’exécutif ne se fait guère d’illusions. Après s’être entretenu il y a quelques jours avec Edouard Philippe, ce dernier lui avait confié vouloir « changer de méthode mais pas de cap ».

Les contacts téléphoniques se poursuivent avec Matignon, d’autres sont à venir. Mais le contexte de tension qui existe entre l'Etat et la majorité territoriale depuis plusieurs mois est loin d'être neutre dans ces echanges. 
 

Enfin, le choix de Bastia et des quartiers sud à Lupinu, ne semble pas anodin.

Ce rassemblement de Femu a Corsica, sans associer ses partenaires historiques, est-il aussi un message à décrypter sur la stratégie à mener à quelques mois des échéances municipales ?
 

« La Corse a décidé que plus rien ne serait comme avant »


Dans son discours, lors du rassemblement à l’appel de Femu a Corsica, Gilles Simeoni a interpellé le Premier ministre. Il s’est d’abord interrogé sur la volonté de l’État d’aider la Corse à obtenir la « reconnaissance du fait insulaire auprès des institutions communautaires dans la prochaine politique européenne. »

Discours de Gilles Simeoni : 
Il continue : « La Corse ne doit pas revenir en arrière, ne peut pas revenir en arrière. La Corse a décidé que plus rien ne serait comme avant et qu’elle voulait s’avancer dans la diversité des convictions sur un chemin qui est celui de l’émancipation. L’État français doit entendre ce message et doit le prendre en compte. Écoutez-le Monsieur le Premier ministre. »

Édouard Philippe, Premier ministre, sera en visite en Corse les 3 et 4 juillet prochains. 


 
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