Lors d’une conférence de presse donnée ce matin à la maison des syndicats, le leader du STC a annoncé passer la main. C'est Patrick Clémenceau-Fieschi, secrétaire national collectivité de Corse, qui lui succèdera. Le congrès de renouvellement des instances du syndicat se tiendra les 13 et 14 mai prochains.
Jean Brignole passe le flambeau, et son successeur sera Patrick Clémenceau-Fieschi, secrétaire national collectivité de Corse. Son arrivée à la tête du syndicat en tant que nouveau secrétaire général sera officiellement entérinée lors du congrès du syndicat, les 13 et 14 mai prochains à Ajaccio.
Patrick Clémenceau-Fieschi, unique candidat
Patrick Clémenceau-Fieschi étant l’unique candidat, il n’y aura qu’une motion d’orientation pour les quatre ans à venir. Elle a déjà été signée par tous les délégués. "Il n’y a qu’une candidature. D’après les statuts du syndicat, il fallait déposer avant le mois d’avril des motions d’orientations générales signées par trente personnes qui étaient candidates à des postes à l’intérieur de la commission exécutive", explique Jean Brignole.
Le secrétaire général actuel a toutefois précisé que Frédéric Bagnaninchi, pour le Cismonte, et Jean Toussaint Poli, pour le Pumonte, occuperaient les nouveaux postes de secrétaires généraux adjoints, afin de "renforcer l’action du syndicat sur le terrain".
Jean Brignole, à la tête du STC depuis 2010, avait brigué trois mandats. Sous sa direction, le STC a continué sa progression. Il est aujourd'hui l'organisation syndicale majoritaire dans l'île, et revendique 7 000 adhérents. "Je ne suis pas à la retraite", a toutefois assuré Jean Brignole, "je vais continuer à œuvrer comme j’ai toujours œuvré." À l’origine, le congrès pour désigner le nouveau secrétaire général du STC devait avoir lieu en avril 2022, mais avait finalement été reporté d’une année. Invité sur le plateau de France 3 Corse ViaStella en septembre dernier, Jean Brignole soulignait le rôle de la pandémie de Covid-19 dans ce calendrier. Le choix du successeur avait également pesé dans ce report.
Pas de défilé aux côtés de la CGT le 1er mai
En parallèle de cette annonce, le secrétaire général du Sindicatu di i travagliori corsi est également revenu sur les relations tendues avec la CGT Energie. Il a annoncé que le STC ne défilerait pas aux côtés de la CGT lors du 1er mai. "C’est la conséquence logique, on ne peut pas aller défiler à côté d’une organisation qui a porté en justice un de nos délégués", déclare-t-il, avant de poursuivre : "aujourd’hui, on n’est pas dans une situation apaisée qui permette de manifester ensemble. On ne veut pas rentrer dans cette polémique."
Pour rappel, dans un contexte de tensions entre les deux syndicats, le leader de la CGT Energie Corse, Xavier Nesa, affirmait le 17 avril avoir été agressé devant la centrale EDF de Lucciana par une ou plusieurs personnes salariées de l’entreprise. La CGT Energie Corse avait alors dénoncé ces faits dans un communiqué, évoquant "un militant d’un autre syndicat." Jean Brignole avait confirmé l’implication d’un membre du STC dans l’altercation, mais avait condamné les tracts de la CGT.