Agression du leader de la CGT Energie Corse : "On ne peut jamais cautionner un acte de violence". La réaction et les précisions du STC.

Par la voix de son secrétaire national Jean Brignole, le STC a réagi à l'agression de Xavier Nesa, secrétaire général de la CGT Energie Corse. Le Syndicat des travailleurs corses, qui confirme l'altercation entre l'un de ses élus et le responsable cégétiste, livre ses explications et indique que "des choses se sont aussi passées en amont".

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Au lendemain du communiqué de la CGT Energie Corse dénonçant l'agression de son responsable Xavier Nesa, devant la centrale EDF de Lucciana, par un "militant d'un autre syndicat", salarié de l'entreprise, le STC réagit.

“Il y a eu des échauffourées que la CGT qualifie d'agression, explique Jean Brignole, secrétaire national du Syndicat des travailleurs corses, qui confirme l'altercation entre un élu du STC et Xavier Nesa. Nous disons qu’il ne faut pas regarder que cet acte-là. Il y a aussi des choses qui se sont passées en amont. Des tracts ont été faits par la CGT - même si nous n’étions pas cités - à l'encontre de nos adhérents et de nos militants. Maintenant, on ne peut jamais cautionner un acte de violence." 

Le reportage de Paul Salort et Enzo Giugliano réalisé ce mercredi :

durée de la vidéo : 00h02mn17s
Une enquête pour "violences" a été ouverte par le parquet de Bastia à la suite de l'agression de Xavier Nesa. ©France Télévisions

Ces tracts des deux syndicats - que France 3 Corse a pu consulter - auxquels fait référence Jean Brignole sont sortis ces derniers jours en interne. Ils témoignent des dissensions apparues au sein de la centrale concernant la suite à donner à la contestation sociale contre la réforme des retraites.

"Il faut aussi regarder la situation à l'intérieur (de la centrale, ndlr), reprend Jean Brignole. Notre section a estimé à un certain moment devoir faire un certain nombre de choses, y compris dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites. La section a assumé sa position, nos adhérents ont eu droit à un tract les traitant presque de "syndicat jaune". Ça, certains de chez nous ne l’ont pas accepté, et nous sommes tout à fait solidaires de ça. Maintenant, il est vrai que quand il y a quelqu’un qui se fait molester... L'un de nos délégués a aussi été molesté par trois individus de la CGT après le premier acte (l'agression de Xavier Nesa, ndlr). Après, ce sont des situations qui peuvent malheureusement arriver dans la vie syndicale. Il faudra sûrement dépasser cet état de fait parce que nous avons souvent besoin d'être unis. On l'a vu dans le cadre de la revendication contre la réforme des retraites."

Xavier Nesa hospitalisé

Après l'altercation de lundi dernier devant la centrale de Lucciana, Xavier Nesa a été hospitalisé à Bastia. D'après la CGT, le secrétaire général de la section Energie Corse "souffre d'une fracture à l'épaule" et a "le nez cassé".

Le procureur de la République de Bastia, Arnaud Viornery, confirme ce mercredi 19 avril l'ouverture d'une procédure pour violences. L'enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Borgo.

La CGT Energie, qui a "condamné un acte d'une extrême violence" dans un communiqué paru hier, organise ce jeudi matin un rassemblement de soutien à Xavier Nesa devant la centrale de Lucciana.

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