Festival Ribellazione de Patrimonio : "nous voulons donner une impulsion pour éveiller les consciences"

Produire et consommer autrement. C'était le thème du Festival Ribellazione qui s'est tenue à Patrimonio jusqu'au 26 septembre. Un événement organisé par Pierre-François Maestracci qui met en pratique ces valeurs depuis une dizaine d'années.

À Patrimonio, la troisième édition de Festival Ribellazione vient de se terminer. Durant trois jours, dans une ambiance festive, il a été question de consommation et de production alimentaires locales. "On ne prétend pas tout changer, mais on espère donner une impulsion pour éveiller les consciences. Surtout lorsque l'on sait qu'avant-guerre, en Corse, il y avait très peu d'importations. Je pense que l'on peut y revenir", explique Pierre-François Maestracci, organisateur de l'événement.

Et l'impulsion semble suivie. Au fil des ans, la fréquentation du festival n'a fait qu'augmenter. "Je pense que l'aspect festif joue beaucoup, mais cela permet aussi à des personnes qui ne viennent que pour manger et boire d'écouter certains débats. Ce qui est intéressant, c'est que c'est intergénérationnel", reprend Pierre-François Maestracci.

"Avec le confinement, les gens ont redécouvert la ruralité"

Selon lui, l'intérêt porté à la problématique peut-être dû à "un effet confinement". "Lorsque tout était fermé, les gens se sont tournés vers les producteurs du coin, on commencer à planter leurs propres semis, ont jardiné. Ce sont des gens qui pensaient accéder à un certain confort de vie et étant dans la modernité des villes et qui, par le confinement ont redécouvert le village et la ruralité."

Pierre-François Maestracci, lui, n'a pas attendu la crise sanitaire pour mettre en pratique ce qu'il prône. Depuis une dizaine d'années, il est à la tête d'un restaurant, qui ne propose que des plats issus de produits locaux, et de la brasserie autonome Ribella. "On a rencontré des difficultés au début. Mais nous avons réactivé d'anciens systèmes ou en ayant des partenariats forts. Actuellement, nous avons notre culture céréalière, et notre culture de houblon. Et au niveau du restaurant, nous sommes autonomes en légumes et nous faisons notre propre pain. Ça demande une prise de risque financière, car ce sont des investissements sur le long et le moyen terme et donc la rentabilité n'est pas immédiate", précise-t-il.

Si à ses débuts, il était vu "un peu comme un fou", il se félicite que son projet et sa manière de travailler soient actuellement "dans l'air du temps".

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