La poésie est à l'honneur jusqu'au 19 mars, dans le cadre du Printemps des poètes. En Corse, l'ancienne enseignante, critique littéraire et écrivaine Angèle Paoli s'inspire de sa vie insulaire dans ses écrits.
Depuis son retour à Canari, son village natal, sa plume gratte au rythme de ses pas. Carnet et stylo en main, Angèle Paoli arpente le Cap Corse, source d'inspiration pour nombre ses oeuvres. Aujourd'hui à la retraite, cette ancienne enseignante conjugue amour de la prose et paysages à couper le souffle.
"J'écris en marchant parce que la marche libère l'énergie du corps et que le corps rythme les pensées qui viennent et que je ne retiens pas", confie-t-elle.
J'écris en marchant, parce que les mots et la marche s'accordent ensemble.
Dans ses poèmes, Angèle Paoli aborde évidemment l'île de Beauté. Mais elle va plus loin que peindre la surface de la grandeur des lieux : "Je crois qu'il faut arriver à trouver les deux pans : la beauté qui stimule l'esprit et le met en éveil, [...] mais aussi les toutes petites choses qui font la beauté du paysage, ce que la terre a à nous dire."
Pour elle, la poésie c'est aussi le partage. Dans son recueil bilingue, "Terres de femmes", 12 poétesses corses expriment leur intimité et leur révolte, par exemple face à la tragédie des migrants. Des écrits humanistes plus que nécessaires en ces temps obscurs.
► Revoir le reportage de Solange Graziani, Matthieu David et Christophe Gineste :
Intervient dans ce reportage : Angèle Paoli, fondatrice de la revue numérique "Terre de femmes".