Avec la semaine de l’Artisanat, l’objectif est de perpétuer les traditions corses

Antoine Costa, couvreur, fondateur de Tettie et Teghje; Jean-Dominique Susini, coutelier d'art; Xavier Luciani, directeur du C.F.A. de Furiani; Eric Roccabianca, plombier-frigoriste; Elsad Hylli, apprenti dans la filière plomberie ©France 3 Corse ViaStella

Perpétuer les savoirs faires d'autrefois, c'est l'un des objectifs de la semaine de l'Artisanat. Le Centre de formation d'apprentis de Furiani organisait des journées portes-ouvertes mardi 14 mars. Plusieurs professionnels étaient présents afin de susciter des vocations.

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Ce ne sont pas des filières du centre d’apprentis de Furiani où 700 jeunes forment mais ceux qui taillent les Teghje - les lauzes - et ceux qui martèlent leurs couteaux avaient un message à faire passer :

« L’idée c’est de maintenir une filière et de faire que tous les acteurs puissent se perpétuer », espère Antoine Costa, couvreur et fondateur de Tettie et Teghje.

Pour Jean-Dominique Susini, coutelier d'art, c’est aussi un métier qui permet de bien vivre. « On peut expliquer aux gens qu’il y a différentes possibilités et que ce qui est important dans la vie, c’est de faire ce qu’il nous plaît, observe-t-il. Et en général, quand on fait ce qu’il nous plaît, on le fait bien. Et il y a un débouché et il y a de quoi gagner sa vie ».

L’artisanat en Corse se porte plutôt bien. Avec des niches qui finalement bénéficient de l’insularité, même si certains secteurs font grise mine.

« Les métiers du bâtiment connaissent une certaine régression sur la Haute-Corse. C’est vrai que j’ai une grosse chute au niveau du bâtiment, au niveau du gros-œuvre et du second-œuvre. Il fut un temps, je cumulais à 350 apprentis rien que dans le bâtiment. Cette année, il n’y en à peine plus de 200 », explique Xavier Luciani, directeur du CFA de Furiani.

Réserve d’emplois

Dans le bâtiment pourtant, ce jeune homme a trouvé sa voix en créant après le CFA son entreprise de plomberie. Il installe par exemple des climatisations à Lucciana sur une nouvelle résidence avec deux apprentis, sortis comme lui du centre de Furiani.

« Si le travail le permet, pour embaucher, je pense que c’est mieux de partir sur quelqu’un qui a déjà travaillé pendant deux voire trois ans dans l’entreprise. On sait s’il est sérieux, on sait plus de choses », affirme Eric Roccabianca, plombier-frigoriste.

Un métier d’avenir selon Elsad Hylli, apprenti dans la filière plomberie : « J’ai choisi la plomberie parce que je trouve que c’est un très bon métier et pour l’avenir c’est très bien. Parce que des bâtiments, on en construit tous les jours, des maisons aussi, et la plomberie, c’est essentiel dans ce domaine ».

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