L'ex-Premier ministre socialiste, disparu le 2 juillet, avait accordé un entretien à France 3 Corse, un an jour pour jour avant sa disparition. Il revient sur la notion de "peuple corse" qu'il avait défendue en 1991 et qui avait été rejetée lors de l'examen de la loi sur le statut de la Corse.
Cinq jours après sa mort à 85 ans, les cérémonies en hommage à Michel Rocard se sont déroulées jeudi 7 juillet à Paris. Conformément à ce qu'avait demandé l'ancien premier ministre, Michel Rocard doit être incinéré, ses cendres devant ensuite être inhumées en Corse, sur cette île où, selon ses termes, sa dernière épouse, Sylvie, connut ses "joies d'enfant".
L'ex-Premier ministre socialiste avait été salué dès sa disparition comme un "ami de la Corse" par Gilles Simeoni, président du Conseil Exécutif et Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse.
Lorsqu'il était à Matignon, Michel Rocard avait chapeauté avec son ministre Pierre Joxe une nouvelle loi sur le statut de la Corse en 1991, qui créait la "collectivité territoriale de Corse". Le Conseil constitutionnel avait alors censuré à l'époque l'usage dans la loi du terme "peuple corse" au motif que la Constitution "ne connaît que le peuple français".
Ce point suscite encore la controverse: "il n'y a qu'une seule nation, la nation française. Il est hors de question de revenir là-dessus", avait affirmé fin décembre Manuel Valls, ancien conseiller de Michel Rocard. Au même moment, Jean-Guy Talamoni avait fait polémique en qualifiant la France de "pays ami".
Michel Rocard avait accordé le 2 juillet 2015, un an jour pour jour avant sa disparition, un entretien à Jean-Vitus Albertini. Il y avait longuement évoqué son rapport à la Corse et la notion de peuple corse.