La demande de libération conditionnelle avait pourtant été acceptée en première instance par le tribunal d'application des peines. Pierre Alessandri est incarcéré sur le continent depuis 1999 pour l'assassinat du préfet Claude Erignac.
Pour la famille de Pierre alessandri et ses soutiens, c'était une avancée importante.
Le 30 octobre dernier, le tribunal d'application des peines antiterroriste de Paris faisait droit à sa demande de remise en liberté surveillée.
Un espoir de courte durée
Une grande première dans un dossier qui, depuis des années, semblait au point mort.Les demandes de Pierre Alessandri, comme celles d'Alain Ferrandi, condamnés pour l'assassinat du préfet Erignac, avaient jusque-là été toutes rejetées.
Les deux hommes qui sont détenus depuis 1999 sur le continent, sont pourtant conditionnables depuis la fin de la peine de sûreté, le 20 mai 2017.
Mais ils ont toujours le statut de DSP, détenus particulièrement surveillés, ce qui fait, pour l'administration pénitentiaire, obstacle à tout rapprochement.
21 ans de détention sur le continent
Sans surprise, il y a deux mois, le parquet avait immédiatement fait appel de la décision du tribunal d'application des peines.La cour d'appel d'application des peines vient de se rallier à la position du parquet, et a rejeté la demande.
Pierre Alessandri, dans le cas contraire, aurait bénéficié d'une période transitoire à la prison de Borgo où il aurait été détenu la nuit, tout en ayant un emploi dans la journée à l'extérieur.
Cette décision intervient à quelques jours de la commémoration de l'assassinat de Claude Erignac.