La cour d'Appel de Paris n'a pas répondu favorablement à la demande d'Alain Ferrandi, condamné pour l'assassinat du préfet Erignac. Il est incarcéré, comme Pierre Alessandri, condamné pour les mêmes faits, à la prison de Poissy.
Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont incarcérés depuis 1999 sur le continent.
Et leur peine de sûreté a pris fin le 23 mai 2017.
Depuis, ils sont conditionnables.
Mais leurs demandes de rapprochement, et de libération conditionnelle, restent lettre morte.
Alain Ferrandi avait demandé une libération conditionnelle assortie d'une "semi-liberté probatoire", et attendait hier la décision de la cour d'Appel de Paris.
La réponse, une nouvelle fois, a été non.
Confirmant le jugement du 29 mai dernier, qui rejetait la demande d'aménagement de la peine.
La justice met en avant le statut de DPS, détenu particulièrement signalé pour refuser.
Le fait d'être inscrit sur ce registre fait obstacle a tout rapprochement.
Un registre dont ils devaient être radiés en 2015, avant que l'administration pénitentiaire ne fasse marche arrière.
Une situation dénoncée par la Ligue des Droits de l'Homme, qui, avec l'association l'Ora di u Ritornu et les parlementaires insulaires, adressait une lettre à la garde des sceaux, Nicole Belloubet, en octobre dernier.
Un courrier qui dénonçait une situation et demandait le rapprochement d'Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri.
Apparemment, leurs doléances n'ont pas été plus entendues que celles d'Alain Ferrandi...
Maître Françoise Davideau, l'avocate du détenu, âgé de 60 ans, a qualifié la décision de "politique", et a fait savoir qu'elle allait déposer une nouvelle demande d'aménagement de peine.