En 2017, François-Marie Cornu avait été sanctionné par le Conseil supérieur de la magistrature. Ce qu'on lui reprochait : avoir porté atteinte à l'image de l'institution judiciaire alors qu'il travaillait sur des assassinats en plaine orientale. Il avait remis en cause le déroulement de l'enquête.
Il se dégage une volonté, de mon point du vue délibérée, de traiter Olivier Sisti, pour les assassinats de 2011 et 2012, d'une façon différente de tout justiciable sur le territoire national.
Lorsqu'il écrit ces mots, en 2015, des mots adressés au patron de la gendarmerie, François-Marie Cornu est le magistrat instructeur en charge, à Bastia, d'élucider les meutres qui ensanglantent la plaine orientale depuis des années.
Olivier Sisti, un temps soupçonné de trois assassinats, a lui-meme été victime de plusieurs tentatives d'homicide.
Le dossier est épineux, et pour le juge d'instruction, l'enquête menée sur le terrain laisse à désirer.
Et un rapport de 40 pages présenté au Conseil supérieur de la magistrature dénonce sa tendance à s'en ouvrir, voire à s'en plaindre, régulièrement.
la lettre de 2015 au patron de la gendarmerie n'est que l'une des nombreuses indiscrétions qui lui étaient reprochées.
Et Paris, en juillet 2017, l'a sanctionné.
Pour avoir porté atteinte à l'image de l'institution judiciaire.
A l'époque, nos équipes avaient suivi le dossier :
Aujourd'hui, François-Marie Cornu n'est plus juge d'instruction, mais président du tribunal correctionnel d'Aix en Provence.
Deux ans après, le Conseil d'Etat vient de le réhabiliter en annulant la décision du Conseil supérieur de la magistrature.