D'abord maire de Levie, puis conseiller général, Vice-président du conseil général de Corse-du-Sud et enfin sénateur durant près de 10 ans, Louis-Ferdinand de Rocca Serra est décédé, le 18 décembre, à l'âge de 85 ans.
Louis-Ferdinand de Rocca Serra débute sa carrière politique en 1963. À 27 ans, il succède à son père à la tête de la mairie de Levie. La même année, il est élu conseiller général.
En 1984, Louis-Ferdinand de Rocca Serra soutient José Rossi lors des élections régionales. Un soutien qui lui vaut d'accéder l'année suivante à la première vice-présidence du Conseil général de la Corse-du-Sud. Parallèlement, il continue à renforcer son implantation locale en multipliant les présidences : de l'Alta Rocca, de l'association des maires et du Parc naturel régional de la Corse (PNRC).
En 1989, il devient suppléant de Charles Ornano aux élections sénatoriales. À la mort de ce dernier, en 1994, Louis-Ferdinand de Rocca Serra héritera du siège. Quatre ans plus tard, il remportera les élections sénatoriales en son nom.
"Un homme engagé pour servir"
C'est dans les années 1970 que Camille de Rocca Serra, ancien député de Corse-du-Sud et ancien président de l'Assemblée de Corse, a rencontré pour la première fois Louis-Ferdinand de Rocca Serra. "Il était très lié à mon père et engagé politiquement auprès de lui. Puis j'ai été au plus près de lui à partir de 1988 lorsque je suis devenu conseiller général et puis nous avons fait beaucoup de campagnes électorales ensemble."
L'ancien de Porto-Vecchio décrit un homme d'avant-garde, premier avoir créé un district en Corse, "alors que 30 ans ont été nécessaires pour mettre en place les intercommunalités". "Il a aussi été le premier a lancer un conseil municipal des jeunes lorsqu'il était maire de Levie", continue Camille de Rocca Serra.
Il se rappelle d'un homme "discret, convivial et très attachant." "Il a œuvré en investissements dans tout son canton et au-delà. C'était un homme loyal, fidèle et engagé pour servir la population."
Condamnations et fin de carrière
Sa carrière politique prend fin en 2001, lorsque le Conseil constitutionnel prononce la déchéance de son mandat de sénateur en raison de sa condamnation, en 1999, pour emploi fictif au sein du PNRC.
En 2001, suite à l'utilisation de l'article 40 du code de procédure pénale, texte qui impose aux fonctionnaires de dénoncer les délits dont ils ont connaissance, par le préfet Bernard Bonnet, Louis-Ferdinand de Rocca Serra est jugé, aux côtés de José Rossi, pour des faits de favoritisme dans le cadre d'attribution de marchés publics de transports scolaires. Les deux hommes, respectivement Premier vice-président du Conseil général de Corse-du-Sud et président de l'assemblée de Corse, sont condamnés à des amendes.
Louis-Ferdinand de Rocca Serra est décédé, le 18 décembre, à l'âge de 85 ans.