La CGT des marins de Marseille appelle les équipages de la SNCM à cesser de travailler le 5 janvier, en réaction à la possible ouverture d'une ligne Marseille-Corse par Corsica Maritima et la non-signature de l'accord trouvé le 2 décembre entre la CMN et le Groupe Rocca.
Dans une lettre adressée au président de la SNCM, la CGT des marins de la Marseille constate que "les candidats non retenus à la reprise de la SNCM, Corsica Maritima et Daniel Berrebi, ex-partenaire de Stef, ont monté une ouverture de ligne pur fret, sous pavillon international, à compter du 5 janvier prochain de manière à mettre en cause la Délégation de Service Public entre Marseille et les six ports de Corse que devrait lancer la Collectivité territoriale de Corse dès le mois de février 2016".
Et ajoute que "l'accord trouvé le 2 décembre entre la CMN et le Groupe Rocca pour notre nouvelle compagnie "Ex-SNCM", n'est toujours pas signé (...) au péril de nos emplois avec la possible remise en cause de la délégation de Service Public dans son format actuel et d'une politique de partenariat dans l'intérêt de tous les salariés et de l'intérêt général".
En conséquence, "face à l'inertie de la direction, alors que de nombreuses obligations, notamment législatives, réglementaires et de sécurité ne sont pas respectées par ce projet d'ouverture de ligne funeste pour nos emplois, comme pour le Service Public de continuité territoriale et l'intérêt général, notre organisation syndicale appelle l'ensemble des équipages de la flotte SNCM puis "nouvelle compagnie" à cesser le travail à compter du mardi 5 janvier 2016, à 6h, pour une durée de 24h reconductibles (..) et ce dès l'arrivée des navires (...) dans tous les ports de la continuité territoriale ainsi que Toulon, Nice et Marseille, également pour toutes les autres destinations" indique la CGT.