Le requin ange est classé depuis 2006 parmi les 100 espèces les plus menacées au monde, “en danger critique d’extinction”. La Corse reste une des dernières zones de Méditerranée où l’espèce subsiste. Depuis 2021, Stella Mare conduit un projet de recherches visant à l’amélioration de sa conservation.
Autrefois présent en quantité en Méditerranée, la population du requin ange (Squatina squatina) commence à s’effondrer à compter des années 1970. En 1979, le Squatina squatina est inscrit sur la liste des espèces protégées par la convention de Berne.
Mais avec la destruction des habitats côtiers, la surpêche et l’urbanisation du littoral, la situation est critique pour le requin ange qui, depuis 2006, est considérée commune l’une des 100 espèces les plus menacées au monde et classée en “danger critique d’extinction” par l’union internationale pour la conservation de la nature. Si sa pêche est réglementée depuis 2009, le Squatina squatina reste victime de captures accidentelles dans les filets des chaluts visant d’autres espèces vivant dans les fonds.
“Corsic’Ange”
La Corse reste néanmoins une des dernières zones de Méditerranée où cette espèce subsiste. Et afin d’améliorer sa conservation, la plateforme Stella Mare de l’Université de Corse conduit depuis novembre 2021 un projet de recherche “Corsic’Ange”. Un projet financé par les Fonds européens pour les affaires maritimes et la pêche, au titre de la protection de la biodiversité et des écosystèmes marin.
La mission est réalisée en collaboration avec le comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Corse. Car les pêcheurs sont les derniers observateurs réguliers de l’espèce dans les eaux insulaires. Ils sont également les seuls à connaître l’exploitation passée de l’ange de mer et de l’évolution de ses populations.
Émetteurs
Ainsi, ces professionnels sont indispensables dans le projet de recherche. Ils devront notamment remplir des questionnaires et opérer des marquages d’individus lors de captures accidentelles qui permettront de renseigner les scientifiques. Le but des opérations est d’obtenir des informations sur les zones de nurserie, de reproduction, de migration ou encore délimiter le territoire vital du requin ange au large des côtes corses.
Une quarantaine d’individus devrait être équipée d’émetteurs pour affiner les connaissances des scientifiques sur le comportement de l’espèce. Les récepteurs seront disposés sur la côte orientale de l’île.