Après un signalement du parquet de Marseille, l’administration pénitentiaire envisage de transférer Jacques Mariani dans une autre prison à la suite de menaces liées à sa sécurité. “Une décision inadmissible”, selon les avocats de la figure du banditisme corse.
“Jacques Mariani n’est pas un sac de linge que l’on transporte”, s’insurge Maître Hedi Dakhlaoui. La semaine dernière, dans un courrier, l’administration pénitentiaire a informé les avocats de la figure du banditisme corse de sa volonté de le transférer vers un autre établissement. La sécurité du détenu serait menacée dans la prison de Réau où Jacques Mariani est incarcéré depuis décembre 2022.
Selon ses conseils, cette décision ferait suite à un signalement du parquet de Marseille. “Le parquet aurait des informations, mais nous n’avons accès à rien, ni au dossier, ni aux supposées menaces, indique Me Hedi Dakhlaoui. C’est une décision inadmissible. Jacques Mariani est indigné et conteste ces menaces” Contacté, le procureur de la République de Marseille, a indiqué que le parquet n'était pas à l'origine de cette demande.
“Garder des liens avec une partie de sa famille”
Une audience se tiendra, mardi 16 juillet, au centre pénitentiaire des Beaumettes (Bouches-du-Rhône). Elle permettra de fixer le sort de Jacques Mariani. “Avec Me Yassine Maharsi, nous allons tout contester et demander le maintien de son lieu de détention actuel. D’autant plus que cette prison lui permet de garder des liens avec une partie de sa famille qui se trouve en Île-de-France", soutient Me Hedi Dakhlaoui.
Âgé de 58 ans, dont 37 passés derrière les barreaux, Jacques Mariani est souvent présenté comme l’héritier de la bande criminelle de la “Brise de mer”. Le 28 juin dernier, il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle, pour “récidive d’association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime”, au procès du double assassinat de Bastia-Poretta. Une condamnation dont Jacques Mariani a fait appel.
