Alors que l'état d'urgence va être à nouveau prolongé pour une durée de trois mois, la Corse s'apprête à reconduire les perquisitions administratives. Seules 15 opérations de ce type ont eu lieu sur l'île en huit mois.
L’Assemblée nationale examine mardi 19 juillet le projet de loi de prolongation de l’état d’urgence pour trois mois. C’est la 4e fois que ce régime d’exception est prorogé depuis novembre 2015. Le texte prévoit notamment d'autoriser à nouveau les perquisitions administratives.
En Corse, 15 perquisitions administratives ont été menées depuis la mise en place de l'état d'urgence, le 14 novembre 2015. D’après la préfecture, ces opérations n’ont mis à jour aucune menace et aucune assignation à résidence n'a été prononcée.
Dans ce contexte de risque terroriste, les services de sécurité sont extrêmement sollicités. D'après Nicolas Lerner, coordonnateur pour la sécurité publique auprès des préfets de Corse, « l’état d’urgence nous demande une surveillance de tous les instants. Des groupes de renseignement sont réunis de manière hebdomadaire. »
10 individus sous surveillance pour radicalisation potentielle
Au total, une quarantaine de personnes ont été suivies pour radicalisation potentielle par ces cellules hebdomadaires. Parmi elles, 10 sont encore sous surveillance, dont cinq en prison. Mais aucune menace terroriste de taille n’a été détectée.L’état d’urgence a également induit un renforcement des contrôles dans les ports et aéroports de l’île. Tous les passagers venant de l’étranger sont systématiquement soumis à un contrôle d’identité.
Depuis l’attentat de Nice, il a également été décidé de mobiliser les réservistes de l’île pour seconder les forces de police et de gendarmerie dans leur mission de surveillance. Enfin, le dispositif de patrouille sur les plages va, lui aussi, être augmenté.