Après le tribunal administratif de Bastia en juillet dernier, c’est au tour du Conseil d’Etat de prononcer l’annulation des élections municipales de Calacuccia. En cause, un non-respect des dispositions relatives au passage par l’isoloir des électeurs.
Le Conseil d’Etat a confirmé, vendredi 26 février, l’annulation des élections municipales de Calacuccia (Centre-Corse).
Le 27 janvier dernier, le rapporteur public avait émis un avis en faveur de cette annulation, indiquant un non-respect des dispositions relatives au passage par l’isoloir concernant "40 à 45% des électeurs". Pour justifier sa position, le magistrat parisien s’était appuyé sur l’article L.62 du code électoral, qui stipule qu’un électeur, "sans quitter la salle du scrutin, doit se rendre isolément dans la partie de la salle aménagée pour le soustraire aux regards pendant qu'il met son bulletin dans l'enveloppe."
La plus haute juridiction administrative de France avait été saisie par Jean-Baptiste Castellani, l’édile du village du Niolu, qui contestait l’annulation des élections déjà prononcée par le tribunal administratif de Bastia en juillet dernier.
En mars 2020, il avait été réélu dès le premier tour avec 51% des voix (261 votes). Sa liste avait remporté neuf sièges sur onze face à la liste d'opposition conduite par Mathieu Acquaviva. Sur les 558 personnes inscristes sur les listes électorales, 514 avaient voté (92,11%), 44 s'étaient abstenus (7,89%), et 3 votes blancs avaient été comptabilisés (0,58%).