C’est lors d’une conférence de presse nocturne, lundi 2 mai, que le mouvement clandestin nationaliste a annoncé l’arrêt de la lutte armée, mais pas le dépôt des armes.
Le FLNC dit du 22-octobre n’a jamais annoncé ni de trêve ni de dépôt des armes depuis leur création, annoncent-t-ils dans un communiqué, mais aujourd’hui ils décident de démilitariser leurs actions. Ils l’expliquent par leur volonté de "donner à la nouvelle Assemblée de Corse la possibilité de gérer sereinement cette mandature".
Les armes ne sont pas déposées
Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse clandestine au maquis, lundi 2 mai, par des militants fusils aux mains. Un symbole qui illustre leur choix d’arrêter les actions militaires sans pour autant déposer les armes.
"Le dépôt des armes ne sera réel que lorsque la France cessera de nier le suffrage universel et qu’elle s’engagera vers une solution politique négociée de la question corse", ajoutent-ils, parmi d’autres conditions, notamment celle de libérer les "prisonniers politiques".
Une stratégie différente de l’Union des Combattants
Le mouvement clandestin a rappelé les raisons de sa scission avec le FLNC Union des Combattants. "Nous […] avons fait le choix de nous orienter vers une nouvelle vision de la lutte clandestine en rupture avec celle définie dans les années 1980 et 1990."
La décision d’arrêter les actions militaires survient justement deux après celle qui a été faite par l’Union des Combattants en 2014, le 22-Octobre déclare qu’ "au moment où elle est faite, cette annonce ne [leur] convient pourtant pas".
Pour justifier cet opinion, ils estiment que "tous les voyants sont au rouge" en évoquant la situation économique de la Corse, l’agriculture qui "se débat dans un marasme chronique" ou encore l’artisanat concurrencé par la mondialisation.
Communiqué complet du FLNC du 22-Octobre (lundi 2 mai 2016)