L’Orchestre philarmonique de Monte-Carlo se produit ce vendredi à l’espace diamant d'Ajaccio. Dirigé par Jean-Christophe Spinosi, avec Renaud Capuçon comme soliste, la formation de prestige fête ses 160 ans dans le cadre des Rencontres musicales de Méditerranée.
Bastia et Ajaccio
Les musiciens jouent ce vendredi soir au Palais des Congrès d’Ajaccio, ils étaient jeudi à Bastia. L’Orchestre philarmonique de Monte-Carlo, sous la direction de Jean-Christophe Spinosi et accompagné du violoniste renommé Renaud Capuçon se produit dans le cadre des 18e Rencontres musicales de méditerranée.Les créatures de Prométhée, ouverture, opus 43, interprété par l'Orchestre philarmonique de Monte-Carlo, au Grand Théâtre de Bastia.
Rencontres
La Principauté de Monaco est le pays invité d’honneur du festival, qui se déroule partout en Corse depuis le 1er novembre et jusqu’au 6 novembre. Des musiciens venus de tout le pourtour méditerranéen se produisent dans les centres culturels, médiathèques églises et… au Grand théâtre de Bastia, comme ils l’ont fait jeudi.Programme
En Haute-Corse ou à Ajaccio, le programme est le même :Les Créatures de Prométhée, opus 43, de Ludwig Van Beethoven, d’abord. Cinq minutes à peine en ouverture, où le compositeur allemand donne libre cours à sa grandiloquence.
Suit le Concerto pour violon n°1 en sol mineur de Max Bruch, compositeur allemand peu connu du grand public. "C’est le mérite de Max Bruch d’avoir écrit, mieux qu’un « Concerto », une « symphonie avec violon principal obligé », ouvrant ainsi la voie à beaucoup d’autres qui, en notre siècle, ont rendu au concerto son intérêt et sa valeur propres.", écrit le critique Yves Hucher.
Pour clore la représentation, un morceau bien plus célèbre, entendu notamment dans de nombreux films (Lola, de Jacques Demy, Irréversible, de Gaspard Noë, La Marche de l’Empereur, de Luc Jacquet, A bord du Darjeeling Limited, de Wes Anderson, X-Men, Apocalypse, de Bryan Singer, pour n’en citer que quelques-uns.) Ce morceau, c’est la Symphonie n°7 en la majeur, opus 92, de Beethoven. « A l’été 1811, ayant séjourné à Teplitz où il rencontrera la cantatrice Amélie Sebald qui fut son dernier amour, Beethoven se livra tout entier à cette « humeur violente », dont il parle lui-même à propos de la composition de la 7e Symphonie, mise en chantier durant l’hiver suivant, achevée en mai 1812 et créée à Vienne le 8 décembre de la même année. », explique Yves Hucher. Pour Romain Rolland, c’est l’une de ses œuvres où le compositeur se montre le plus « naturel » et « déboutonné ».
L'orchestre
L’Orchestre Philarmonique de Monte-Carlo, fondé en 1856, occupe une place majeure dans le monde de la musique. Invité des plus grands festivals (Aix-en-Provence, Prague, Strasbourg, Vienne), etc., l’orchestre sait conjuguer tradition et modernité : nombre de « premières mondiales » ont été présentées à Monte-Carlo.Le chef d'orchestre
Jean-Christophe Spinosi, chef d’orchestre, poursuit depuis plus de vingt ans un parcours musical original, où le baroque côtoie la musique contemporaine.Il travaille avec quelques grands artistes, parmi lesquels Cecilia Bartoli, Marie-Nicole Lemieux et Philippe Jaroussky. Il est invité à diriger les grands compositeurs, notamment des XIXe et XXe siècles par les principales phalanges symphoniques internationales : le Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin, l’Orchestre de Paris, le Wiener Staatsoper, et bien d’autres.
Le soliste
Premier violon, Renaud Capuçon étudie au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. En 1998, Claudio Abbado le choisit comme Konzertmeister du Gustav Mahler Jugendorchester, ce qui lui permet de parfaire son éducation musicale avec des chefs d’orchestre comme Pierre Boulez, Seiji Ozawa, Daniel Barenboim, etc.
Il collabore avec les plus grands orchestres, comme le Philarmonique de Berlin, l’Orchestre de Paris ou l’Orchestre Symphonique Académique de Moscou.