Rentrée politique pour la majorité nationaliste qui s'apprête à converger au sein d'un même mouvement : Femu a Corsica. Son assemblée générale est prévue fin octobre. Avant, des réunions entre les différentes tendances doivent se tenir pour gommer certaines crispations.
Dans l’hémicycle de l’Assemblée de Corse, ce jeudi, Petr'Anto Tomasi, président du groupe Corsica Libera, déclare : « Je ne sais pas qui sont les Tontons Macoute et je laisse à son auteur la pleine responsabilité de ses propos. Je renvoie à ce qui est notre action. Je crois que les Corses ne vont pas nous juger sur les fantasmes des uns et des autres, mais sur ce que nous faisons en concret et en vérité ».
Les Tontons Macoute mentionnés mercredi soir sur le plateau de Cuntrastu par Marc Biancarelli sont une allusion à des militants de Corsica Libera à la réputation sulfureuse. Une certaine distance est apparue entre Femu a Corsica et ses partenaires indépendantistes.
Pourtant, à Corsica Libera on estime qu’il faut resserrer les rangs de la majorité. « Il faut redonner corps à cette grande aspiration qui s’est traduite en décembre 2017 dans les urnes et par l’adhésion populaire des Corses. C’est la raison pour laquelle il nous semble qu’il y a aujourd’hui une nécessité de structurer cette majorité qui doit pouvoir exister au-delà de l’Assemblée, au-delà des institutions et au-delà des échéances électorales », reprend Petr'Anto Tomasi.
Difficultés internes
De l’autre côté, Femu a Corsica prépare son congrès constitutif. Les difficultés internes entre les tendances Simeoni et Angelini seraient en passe d’être aplanies. Cet été, lors des journées internationales de Corte, les modérés ont refusé de débattre avec Charles Pieri.
Faut-il voir dans la structuration de Femu a Corsica une réponse à une volonté hégémonique de leur partenaire ? Officiellement non. « Ce n’est pas parce que nous n’avons pas accepté le format de débat proposé lors des Ghjurnate que nous sommes aujourd’hui en défiance avec Corsica Libera. Il n’y a pas de défiance. Il y a simplement la volonté de clarifier la question ou la situation des deux grands pôles du mouvement national. Nous avons toujours dit que l’union, c’est valable pour Femu, mais c’est aussi valable dans la relation à Corsica Libera, n’était pas synonyme de nivellement ou d’effacement des tendances », indique Jean-Christophe Angelini, Secrétaire National du PNC.
Le congrès de Femu a Corsica est prévu fin octobre. D’ici là, plusieurs réunions sont programmées.