Vendredi 21 avril, une rencontre entre le syndicat des distributeurs de carburant en Corse et le préfet a été organisée. Le premier s’inquiète d’une « distorsion de concurrence » face au géant pétrolier Total et demande, entre autres, à ce que les prix soient fixés comme en Outre-mer.
Une réunion « positive », « très technique » et « constructive ». C’est en ces termes que le responsable du syndicat des distributeurs de carburants de Haute-Corse qualifie une réunion avec le préfet de Corse organisée vendredi 21 avril.
Des discussions qui font suite au rassemblement d’une trentaine de gérants de station-service devant le dépôt pétrolier de Lucciana le 13 avril dernier. Un rassemblement durant lequel les protestataires se sont inquiété d’un possible prochain dépassement des 2 euros par litre des carburants dans leur station. Dans le même temps, ils ont dénoncé une « distorsion de concurrence » quant à la décision du géant pétrolier Total de limiter les prix de l’essence et du gazole à 1.99 euro le litre pour l’année 2023.
« Opérations commerciales d’ordre privé »
Ainsi, au sortir de la réunion, deux éléments ressortent parmi les points évoqués : « Il n'y a pas de difficulté ni d'opposition de principe à une discussion sur la mise en place d'un statut visant à fixer les prix des carburants, comme il est la règle en Outre-mer. Ceux-ci étant plus avantageux pour le consommateur et attribue à chaque intervenant les marges indispensables à son fonctionnement » ; « Il paraît impossible de nous apporter une solution à court terme, dans la mesure où la préfecture ne peut s'insérer dans des opérations commerciales d'ordre privé. »
En Outre-mer, pour éviter les abus de prix, les tarifs sont réglementés et sont fixés en tenant compte du prix du brut, mais également de plusieurs autres indicateurs, comme les cours de l'essence, la parité monétaire, ou encore, notamment, les taux de marge.