En cette première semaine de l'année 2024, France 3 Corse Via Stella vous propose de retrouver les reportages d'In Tantu per l'Ambiente. Ce samedi, un épisode consacré aux cultures corses, confrontées au fléau des insectes ravageurs.
Antoine exploite 6 hectares de noisetiers plantés par son grand-père dans les années 30. C'était jusqu'ici une exploitation facile à gérer car contrairement à d'autres cultures, le noisetier n'a jamais été menacé par un insecte ravageur.
L'année 2021 marque un tournant dans l'histoire de cet arbre avec l'apparition de la punaise diabolique. Cet insecte venu de Chine pique le fruit et le rend impropre à la consommation.
Alors que la noisette se vend très bien sur le marché, transformée en farine ou en pâtisserie, la punaise diabolique vient contrarier les espoirs des producteurs qui pensaient valoriser leurs fruits.
Tests
Dans un des laboratoires de recherche et d'expérimentation, financé en partie par les producteurs, l’Association de Recherche et d'Expérimentation sur Fruits et Légumes de Corse (AREFLEC) mène plusieurs tests sur les insectes. Objectif, trouver l'ennemi de la punaise diabolique.
L'espoir réside dans une petite guêpe qui ressemble à première vue à une fourmi. Ses larves se nourrissent des œufs de la punaise diabolique.
Dans le laboratoire, les punaises diaboliques pondent sur des pommes de terre. Les œufs sont récupérés et servent à élever deux types de guêpes en fonction des résultats. En 2024, des lâchers seront peut-être effectués dans les vergers pour diminuer la population des punaises.
L'oléiculture touchée
Un autre type de production souffre en raison des insectes, et ce depuis longtemps : l'oléiculture.
Le rhynchite, appelé aussi le charançon de l'Olivier, peut causer d'énormes dégâts en abîmant les fruits par ses piqûres. Longtemps, il a été confondu avec la mouche de l'olive, un autre insecte ravageur qui fait tomber les fruits avant d'arriver à maturité.
Pour le moment, le traitement par un minéral serait la meilleure solution pour lutter contre le rhynchite ainsi que la pose de pièges pour la mouche de l'olive.
Il y a les insectes connus de longue date, puis ceux importés d'Asie ou d'ailleurs, souvent transportés par voie maritime et nichés dans des palettes en bois.
Les bactéries comme la Xylella Fastidiosa, qui dessèchent les arbres, font peser également un grand risque sur la profession. Normalement, les pépiniéristes doivent se fournir à l'AREFLEC car ces plans produits en Corse sont sains ni porteurs de maladies, ni affectés par des insectes ravageurs.
Le reportage de Solange Graziani et Tiphaine Urtizverea :