Que faut-il attendre de la visite d’Emmanuel Macron en Corse ?

Après Gérald Darmanin cette semaine, c'est Emmanuel Macron qui fera escale en Corse les 27, 28 et 29 septembre prochains. Le président de la République se déplace pour les commémorations des 80 ans de la Libération de la Corse. L'occasion de s'exprimer sur le statut d'autonomie après une année de discussions institutionnelles. Que sait-on de son programme ? Éléments de réponse.

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Aucune déclaration publique de Gérald Darmanin lors de sa venue à Ajaccio les 13 et 14 septembre derniers. Une confirmation aux élus insulaires néanmoins : Emmanuel Macron se rendra bien en Corse à la fin du mois.

Pour l’heure, très peu d’éléments filtrent sur le déroulement de la venue du président de la République, mais elle pourrait intervenir les 27, 28 et 29 septembre prochains. Comme en 2020, elle s’annonce d’abord mémorielle, avec les commémorations du 80e anniversaire de la Libération de la Corse. Le chef de l’État devrait notamment visiter des lieux symboliques liés à l’histoire de la 2de Guerre Mondiale à Ajaccio et Bastia.

Le second volet de sa visite devrait être beaucoup plus politique. La parole du président est très attendue sur le processus de Beauvau. Et après les propositions formulées par les nationalistes et la droite insulaire, Laurent Marcangeli attend celles du Chef de l’Etat. « Je souhaite que des propositions soient faites. Je souhaite que ces propositions consacrent le principe d’autonomie de la Corse dans la Constitution. Mais surtout ce que je veux dire aujourd’hui, je l’ai déjà dit au mois de juillet, il ne pourra pas y avoir de réforme forte si nous ne sommes pas unis sur l’essentiel par-delà les clivages politiques », estime le député.

« Je refuse les lignes rouges du gouvernement, ce n’est pas pour imposer les miennes »

Lors de sa visite surprise place Beauvau lors d’une réunion entre les élus corses et Gérald Darmanin en février dernier, Emmanuel Macron avait réaffirmé son leadership sur le processus et réitéré deux lignes rouges : la Corse dans la République et le refus de créer deux catégories de citoyens.

Sur notre plateau jeudi soir, Gilles Simeoni s’est dit ouvert à la négociation. « J’ai expliqué au gouvernement et à l’État en général qu’on n’allait pas vers une négociation d’une importance comme celle que nous menons avec des lignes rouges. Je refuse celles du gouvernement, ce n’est pas pour imposer les miennes. »

Lors de son dernier véritable discours prononcé sur l’avenir de l’île à l’Alb’Oru en 2018, le président Macron avait douché les espoirs d’avancée des élus nationalistes. Le chef de l’Etat devrait à nouveau prononcer un discours politique… Reste à savoir à quel endroit il s’exprimera.

Emmanuel Macron viendra-t-il dans l’hémicycle de l’Assemblée de Corse, devant la représentation insulaire ? Ce choix donnerait une portée symbolique supplémentaire aux mots du président à ce moment clé du processus. Le dernier président de la République à l’avoir fait était François Hollande le 2 mars 2017. Il y avait confirmé la création de la collectivité unique.

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