Alors que Gabriel Attal vient d'être nommé à Matignon, ce mardi 9 janvier, un remaniement est attendu dans les prochaines heures. Gérald Darmanin restera-t-il ministre de l'Intérieur et donc en charge du dossier corse ? Retour sur son rôle dans le processus d'autonomie.
C'est dans un contexte quasi insurrectionnel que Gérald Darmanin débarque pour la première fois à l'Assemblée de Corse.
En pleine campagne présidentielle, le Ministre de l'Intérieur est dépêché sur l'île par le Président Macron pour ramener le calme après l'agression mortelle d'Yvan Colonna.
Processus
Pour la première fois, le mot autonomie est prononcé. Une séquence très politique qui l'installe comme interlocuteur officiel et principal de Gilles Simeoni et des élus corses.
Puis de report en report, il faudra patienter tout de même quatre mois avant que ne s'ouvre enfin le cycle de discussions à Paris. Une première grand-messe à l'issue de laquelle Gérald Darmanin ne s'interdit rien officiellement.
7 déplacements en Corse
Dans la foulée, il enchaîne par une visite de terrain sur l'île. Ce sera la marque Darmanin, alterner les réunions à Paris et les venues en Corse tout en prenant soin de rencontrer élus des forces traditionnelles et acteurs économiques.
Il effectuera au total sept déplacements sur l'île. Notamment un à Ajaccio, lors des 25 ans des commémorations de la mort du Préfet Erignac. Dans un contexte tendu de blocage et de reprise des attentats, il livre un discours d'ouverture.
Avenir
Dans les pas d'Emmanuel Macron en septembre dernier, c'est depuis la dernière visite de Gérald Darmanin sur l'île. Le Ministre de l'Interieur est l'homme du processus.
L'incarnera-t-il toujours dans les prochains jours après le remaniement alors qu'il maîtrise désormais les ressorts techniques et politiques de ce dossier ? C'est en tout cas le souhait unanime des élus corses.
Les précisions de Pierrick Nannini :