Le 1er septembre 2024 arrive avec son lot de changement. Nouveautés pour la rentrée scolaire, hausse des pensions pour plus d'un million de retraités ou encore simplification administrative pour les agriculteurs, France 3 Corse ViaStella fait le point.
Une nouvelle façon d'enseigner les maths et le français
C'est bientôt l'heure de remettre son réveil en marche et de renfiler son cartable pour les près de 12 millions d'élèves et 850.000 enseignants en France. Une rentrée scolaire qui s'annonce avec plusieurs nouveautés.
En premier lieu, la manière d'enseigner les mathématiques et le français en cycle 1 et cycle 2, c'est-à-dire de la maternelle au CE2, évolue. En français, "l'importance d'une pratique de la lecture et de l'écrit quotidienne, soutenue et systématique, est soulignée", indique le gouvernement, quand en mathématiques, "la didactique va être profondément modifiée autour du triptyque 'manipuler, verbaliser, abstraire' ".
Entre outre, les évaluations seront "généralisées au primaire" du CE2 au CM2, précise la ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet.
Des cours d'empathie pour les primaires
Inspirés du modèle danois et expérimentés dans plus de 1000 écoles depuis janvier dernier, les cours d'empathie vont être généralisés dans les écoles maternelles et élémentaires.
Un dispositif mis en place dans le cadre de la lutte contre le harcèlement scolaire. L'objectif : développer une communication bienveillante chez les enfants, améliorant ainsi leurs relations et leurs compétences psychosociales.
Groupes de besoins
Très critiqués lors de leur présentation par l'alors ministre de l'Education nationale Gabriel Attal en décembre dernier, les "groupes de besoins", ou groupe de niveau, seront mis pour les élèves de 6e et de 5e dans le cadre de l'enseignement des mathématiques et du français.
Un système qui sera généralisé pour les classes de 4e et de 3e à la rentrée 2025, explique le ministère de l'Education nationale et de la jeunesse, qui voit dans cette nouvelle organisation un moyen "de mieux faire réussir les collégiens, des plus fragiles aux plus avancés, en leur offrant des modalités d’enseignement plus adaptées à leurs besoins."
Nouvelles modalités d'évaluation du brevet des collèges
L'examen du brevet des collèges est modifié, avec de nouvelles modalités d'évaluation de la session 2025. La part du contrôle continu dans la note est ainsi diminuée, passant de 50 à 40 %, augmentant de fait l'importance donnée aux épreuves de fin d'année.
En 2025, le diplôme national du brevet devient également obligatoire pour le passage en classe de seconde. Les élèves qui ne l'obtiendront pas ne sont néanmoins pas contraints de redoubler leur 3e : ils pourront ainsi, s'ils le souhaitent, plutôt choisir d'intégrer une classe "prépa-seconde", visant à "renforcer leurs acquis du collège".
Réforme du lycée professionnel
Enfin, la réforme du lycée professionnel entre en vigueur sur l'ensemble des niveaux, avec pour objectifs de "mieux accompagner les élèves", "mieux répondre aux besoins de nouvelles compétences", et enfin "soutenir et valoriser les professeurs".
Dépistage des IST
À partir du 1er septembre 2024, plus besoin d'ordonnance pour se faire dépister de 4 infections sexuellement transmissibles (IST) en laboratoire de biologie médicale, à savoir :
- l’infection par Neisseria gonorrhoeae (gonorrhée) ;
- l’infection par Chlamydia trachomatis (chlamydiose) ;
- l’infection par Treponema pallidum (la syphilis) ;
- l’infection par le virus de l’hépatite B.
Auparavant, seul le dépistage du VIH était concerné par une telle mesure. Des tests qui seront entièrement pris en charge par l'Assurance maladie pour les moins de 26 ans.
Hausse des pensions pour 1,1 million de retraités
Bonne nouvelle pour 1,1 million de retraités, qui vont voir leur pension augmenter à hauteur de 50 à 60 euros mensuels. Une hausse qui s'inscrit dans le cadre de la réforme des retraites votée en avril 2023, et qui devait initialement s'appliquer à partir du 1er septembre 2023. Pour compenser ce retard, un effet rétroactif sera appliqué.
600.000 retraités ont déjà bénéficié de cette hausse. Les personnes concernées - à savoir les retraités du régime général touchant une retraite minimale et ayant cotisé 120 trimestres ou plus - n'ont pas de démarche spécifique à réaliser pour profiter de cette mesure.
Les formalités administratives simplifiées pour les agriculteurs
Le décret simplifiant les formalités pour les projets agricoles entre en vigueur. Il réduit notamment de 4 à 2 mois le délai de recours contentieux contre les ouvrages hydrauliques agricoles et les installations d’élevage.
Une façon de "s'adapter au changement climatique et restaurer notre souveraineté alimentaire", pour des agriculteurs confrontrés à des procédures "qui, par leur longueur, les découragent", écrivait en mai dernier le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.
